Eglises d'Asie – Japon
Les commissions catholiques coréenne et japonaise de « Justice et paix » ont commencé à travailler ensemble
Publié le 18/03/2010
Le premier jour, la délégation a été reçue à la maison diocésaine de Tôkyô par Mgr. Okada et leurs homologues japonais. Ils ont échangé des informations et se sont convaincus de la nécessité de construire une plate-forme commune qui leur permettrait, en vue de la paix en Asie et dans le monde, de resserrer leurs liens et approfondir les relations avec les autres Eglises où des commissions « Justice et paix » existent. La commission sud-coréenne a exprimé son souhait de pouvoir, à son tour, recevoir ses hôtes en Corée.
Mgr. Okada a précisé les deux objectifs de l’épiscopat japonais : 1) soutenir les femmes enrôlées de force par l’armée japonaise durant la guerre du Pacifique, 2) faire la vérité sur l’histoire de relations communes entre la Corée et le Japon.
Un conseiller de la Commission coréenne des droits de l’homme, le Père Kim Sun-fun et les avocats Yû Hion-sôku et I Ton-mion ont tenu à préciser le principe de base de leur action commune : « les droits de l’homme qui sont les droits donnés par Dieu à l’homme pour qu’il vive sa vie et sur lesquels il s’appuie pour lutter contre ceux qui les transgressentIls ont également expliqué comment est née leur commission, 15 ans plus tôt, à partir de quelques membres qui voulaient s’intéresser aux droits de l’homme. Les évêques les ont ensuite reconnus comme une commission épiscopale à part entière.
La délégation coréenne a présenté ensuite une demande de collaboration pour une campagne de signatures en faveur d’un poète catholique Pak No-e, objecteur de conscience condamné à perpétuité. La commission japonaise de son côté s’est informée des bases militaires et des armes nucléaires présentes sur le territoire coréen. Elle a aussi fait part de ses préoccupations quant aux violations de la législation du travail commises par les entreprises japonaises en Corée et a renouvelé sa demande que les indemnités pour les femmes victimes de l’ancienne armée japonaise soient versées par le gouvernement japonais lui-même.