Eglises d'Asie

Amnesty International demande la libération de trois prisonniers politiques

Publié le 18/03/2010




Le 22 décembre 1996, l’organisation de défense des droits de l’homme, basée à Londres, Amnesty International, a solennellement demandé la libération de trois prisonniers politiques, anciens hauts dignitaires du régime, détenus “dans des conditions dégradantesIl s’agit de deux anciens vice-ministres, Thongsouk Saysangkhi et Latsami Khampoui, ainsi que de Feng Sakchittaphong, haut fonctionnaire du ministère de la Justice jusqu’en 1991. Les trois hommes seraient détenus dans un camp de la province de Huaphan sur la frontière vietnamienne, et confinés au cachot.

Les trois hommes ont été condamnés à 14 ans d’emprisonnement en novembre 1992 après avoir appelé à des réformes politiques et économiques. Selon Amnesty International, ils sont détenus pour avoir “exercé leur droit à la liberté d’expression et d’associationOn leur interdit de se parler et ils n’ont pas le droit de recevoir des visites de leurs familles respectives. Leurs conditions sanitaires laissent aussi à désirer.

Depuis 1975, le Laos est gouverné par le Parti révolutionnaire du peuple lao, arrivé au pouvoir avec l’aide du parti frère vietnamien. Depuis lors, il n’y a guère eu de dissension politique interne dans le pays. Mais, un peu à la surprise générale, les trois hommes avaient formé un Club social-démocrate juste avant d’être arrêtés en octobre 1990. Ils demandaient l’instauration de la démocratie et la création d’un système politique parlementaire avec plusieurs partis. Ils avaient ouvertement écrit des lettres en ce sens à tous les dignitaires du gouvernement.

Au cours des premières années du régime communiste au Laos, le gouvernement avait été accusé de violer les droits de l’homme en internant des éléments de l’ancien régime favorables aux Etats-Unis et au gouvernement royaliste. Beaucoup de dissidents furent envoyés en camps de rééducation. La plupart ont été libérés après plusieurs années de captivité.

Après des années d’isolement, le Laos s’est lancé, à la fin des années 80, dans une politique prudente d’ouverture économique.