Eglises d'Asie – Vietnam
Le pape regrette l’absence d’un certain nombre d’évêques vietnamiens à Rome
Publié le 18/03/2010
Cependant, ces mentions des difficultés rencontrées, qui étaient en même temps des appels adressés au gouvernement vietnamien en faveur d’une plus grande ouverture, sont loin de constituer l’essentiel de l’adresse du pape à l’épiscopat vietnamien. L’Eglise, a-t-il dit, « n’agit pas en esprit de rivalité ou par recherche de son intérêt propre ». Il a en particulier insisté sur la nécessaire présence de l’Eglise à l’histoire du pays, sur l’enracinement des chrétiens au sein de leur peuple, sur leur participation au renouvellement et à la transformation des réalités humaines. « Il faut réaffirmer, a-t-il dit, que les catholiques sont des membres loyaux de la nation : aujourd’hui comme dans le passé, ils contribuent au progrès social du pays et ils montrent un attachement au bien commun qui n’est pas moindre que celui des autres citoyens
Le gouvernement vietnamien n’a pas tardé à relever l’allusion du pape à l’absence de certains évêques et les appels indirects qui lui étaient adressés. Le 19 décembre, le porte-parole des Affaires étrangères déclarait que 21 évêques avaient fait une demande de visa de sortie mais que seulement onze d’entre eux ne l’avaient pas obtenu. Le porte-parole n’a pas indiqué les raisons pour lesquelles ils ne l’avaient pas obtenu. Il s’est contenté d’ajouter que les demandes de visa des intéressés avaient été traités conformément aux lois et aux règlements du pays. L’actuel voyage des évêques aurait dû avoir lieu en 1995. A cette époque-là, le bureau des affaires religieuses avait fait savoir qu’il ne permettrait qu’à 10 membres de la Conférence épiscopale le déplacement à Rome. En fin de compte, le Saint-Siège avait proposé de remettre le voyage à l’année suivante. Cette année, les autorités vietnamiennes ont maintenu les mêmes limitations que l’année précédente et ont fait connaître elles-mêmes la listes des prélats vietnamiens autorisés à se rendre à Rome.