Eglises d'Asie – Vietnam
Les statistiques divergent sur le nombre de séropositifs
Publié le 18/03/2010
La métropole du sud, Hô Chi Minh-Ville, est la ville la plus fortement touchée par l’épidémie. C’est elle qui abrite le plus grand nombre de personnes contaminées et enregistre le plus grand nombre de décès dûs au sida. Cependant, depuis 1996, on constate l’extension du fléau dans les provinces du delta du Mékong et dans la province de Lang Son, à la frontière de Chine. Les observateurs ont fait remarquer que ce sont là les deux régions à travers lesquelles la drogue est acheminée avant d’être revendue. Les drogués, plus nombreux qu’ailleurs, y sont les premières victimes de cette maladie, mais non les seules. Voilà déjà longtemps que l’épidémie ne se cantonne plus dans le cercle étroit des drogués. Le virus se propage aussi dans les milieux de la prostitution et, par leur intermédiaire, dans la population ordinaire. On peut craindre, ajoute le journal vietnamien, que la liberté des moeurs sexuelles, adoptée par la jeunesse vietnamienne à la faveur des récents changements sociaux, soit un facteur supplémentaire accélèrant et facilitant la propagation de la maladie. Au mois d’octobre 1993, les cas de séropositivité recensés dépassaient déjà le chiffre de mille. Plus d’un an après, au mois de novembre 1994, on enregistrait 1 982 personnes séropositives, parmi lesquels 128 atteintes du sida. Il y avait eu, à cette époque, 48 décès (16). Depuis lors, le nombre officiel de contaminés a triplé et le nombre de décès a été multiplié par huit.