Eglises d'Asie – Vietnam
Un article de la presse officielle propose de ne pas oublier les édifices religieux dans les projets d’urbanisation de la périphérie de Hô Chi Minh-Ville
Publié le 18/03/2010
Cette suggestion rentre dans le cadre d’une réflexion menée un peu partout sur les multiples problèmes posés par la croissance rapide des agglomérations urbaines du Vietnam que de leur population. L’urbanisation du Vietnam qui était déjà forte avant 1975 (21,5 %) avait rapidement régressé dans les années suivantes par volonté politique des nouvelles autorités révolutionnaires qui avaient alors pratiqué une politique d’envois forcés dans les zones d’économie nouvelle. En 1985, le taux d’urbanisation était même descendu en deça des 19 %. Il a commencé à se relever aux alentours de 1989 à l’époque où était lancée la politique de rénovation caractérisée par l’introduction de l’économie de marché. Les investisseurs étrangers désireux d’implanter au Vietnam leurs entreprises, ont, la plupart du temps, choisi pour cela les villes, seules équipés des infrastructures nécessaires. Tout récemment aucun investisseur étranger n’a accepté d’implanter une raffinerie de pétrole au Centre-Vietnam, hors des zones urbaines, et l’Etat vietnamien a été obligé de financer lui-même le projet.
Attirés par les perspectives d’emploi que laissent espérer les multiples créations d’entreprises étrangères ou mixtes annoncées par la presse, la population des campagnes, surtout, du centre, se précipite aujourd’hui vers les villes. D’autant plus que le sous-emploi dans les campagnes est assez important et se situe autour de 27/28 % selon les statistiques officielles (10). Le taux d’urbanisation, aujourd’hui, a de nouveau dépassé les 21 %, comme au temps de la guerre. Hanoi abrite 3,5 millions d’habitants et Hô Chi Minh-Ville approche des 5 millions d’habitants et les a même dépassé de beaucoup si l’on compte les millions d’illégaux qui y séjournent, sans permis de résidence.