Eglises d'Asie

Le programme de formation théologique pour religieux de Hô Chi Minh-Ville pourrait se transformer en centre national

Publié le 18/03/2010




Lors d’un récent congrès du Comité d’union du catholicisme, le P. Joseph Dinh Châu Trân, dominicain, a déclaré que le gouvernement pourrait autoriser la création d’un centre national de formation théologique destiné aux religieux de toutes les congrégations (17). Si cette autorisation était effectivement accordée, cela pourrait signifier que l’actuel programme de formation théologique de six ans déjà en fonctionnement aujourd’hui à Hô Chi Minh-Ville serait institutionnalisé, ce qui comporte de nombreux avantages. En premier lieu, un tel centre n’aurait pas besoin de solliciter une permission de fonctionnement chaque année, comme c’est le cas pour l’actuel programme de formation théologique, qui tous les ans, entame son cycle de cours avec un certain retard, faute d’obtenir l’autorisation en temps voulu. Par ailleurs, il accueillerait les religieux de tous le pays, alors qu’aujourd’hui, seuls les religieux domiciliés à Saigon s’inscrivent sans difficulté ; peu de candidats venus d’ailleurs sont admis à suivre cette formation.

Alors que, dès 1987, les diocèses avaient pu ouvrir à nouveau des séminaires pour la formation du clergé séculier, il a fallu attendre octobre 1993 pour que l’Union des religieux de Hô Chi Minh-Ville obtienne des autorités l’ouverture d’un programme de formation théologique inter-congrégations s’étalant sur six ans (18). L’enseignement actuellement dispensé est similaire à celui qui est délivré dans le cadre de la formation sacerdotale. Les mêmes matières y sont enseignées. L’enseignement correspondant à la formation spécifique des diverses congrégations est assuré par les congrégations elles-mêmes. La priorité des religieux qui viennent se former est moins de se préparer au sacerdoce que d’acquérir la formation et la culture religieuses dont ils ont été longtemps privés. Beaucoup de supérieurs attendent de l’actuel programme de formation qu’il permette aux religieux qui en sont les bénéficiaires de devenir eux-mêmes des formateurs à l’intérieur de leur propres congrégations. Il ne les encourage pas tous à devenir prêtres, d’autant plus que les autorités imposent de sévères restrictions à l’ordination sacerdotale des religieux.

Selon les statistiques de 1993, il y a 24 ordres, congrégations et instituts religieux masculins au Vietnam, avec, au total, 1253 membres, dont 347 prêtres.