Eglises d'Asie

Osaka : deux ans après le tremblement de terre de Kobé, les catholiques doivent renforcer leur action sociale

Publié le 18/03/2010




Le 19 janvier 1997, plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées pour commémorer le deuxième anniversaire du tremblement de terre de Kôbe. Ce fut un « jour de deuil et de renouveau » où l’on a prié pour les 6 000 morts du terrible séisme. A cette occasion, l’évêque du diocèse d’Osaka, Mgr. Yasuda, a estimé que les catholiques doivent renforcer leur action sociale : « J’ai vu des gens aider les autres au mépris d’eux-mêmes. Je puis témoigner, pour l’avoir vu, que l’homme a bien été créé à l’image de Dieu… Le tremblement de terre appartient, certes, au passé. Mais dans la lutte pour reconstruire, il ne faut pas oublier tous les nombreux laissés pour compte

Le rassemblement avait commencé par la projection d’un film vidéo où chacun a pu revoir différentes scènes de l’immédiat après-séisme. Dans son allocution, l’évêque a déclaré ce terrible 17 janvier « Jour du renouveau » pour le diocèse, et il a appelé les diocésains à renouveler l’engagement qu’ils avaient pris de reconstruire : « Nous devons prier Dieu de donner la force aux survivants et en même temps nous souvenir que, chrétiens, nous avons à réajuster notre échelle de valeurs et entreprendre une nouvelle viea-t-il lancé à la foule.

Les chrétiens du district de Kôbé devaient ensuite prolonger le message de leur évêque « pour une nouvelle vie » à l’aide de différents sketches et de quelques jeux scéniques. Des danses chinoises, tibétaines et coréennes étaient également au programme. Les dons reçus furent partagés entre une association d’entraide et l’Eglise du Cambodge.

A l’heure même de ce rassemblement, les volontaires de la station de radio FM-YY, installée à la paroisse de Takatori, diffusaient un programme en huit langues. En effet, les secouristes arrivés rapidement au milieu des décombres deux ans plus tôt, avaient éprouvé de grandes difficultés à se faire comprendre des étrangers pour leur communiquer des informations. Une semaine après le séisme, FM-YY émettait en vietnamien et en japonais. Une année plus tard, elle était officiellement autorisée et 180 volontaires se relaient pour diffuser des émissions en chinois, anglais, japonais, coréen, portugais, tagalog et vietnamien. Ce 19 janvier, « jour de renouveau » le très populaire chanteur Komuro Hitoshi a chanté devant la foule un chant de sa composition « Vents d’Asie » pour aider à la promotion de cette toute nouvelle radio.