Eglises d'Asie

520 lieux de culte chrétiens seraient reconnus par le gouvernement en Corée du Nord

Publié le 18/03/2010




Selon un pasteur prebytérien de Séoul, Kim Dong-ik, citant les paroles d’un dignitaire nord-coréen des affaires religieuses, il y aurait aujourd’hui en Corée du Nord, 12 000 chrétiens et 520 « lieux de culte » chrétiens reconnus par les autorités. Il faut préciser que ces « lieux de culte » ne sont pas des églises mais des maisons ordinaires où les chrétiens ont reçu la permission de se réunir pour prier. Il n’y a que deux églises, l’une catholique et l’autre protestante, qui fonctionnent dans la capitale, Pyongyang (4).

Kim Dong-ik, pasteur d’une paroisse presbytérienne du centre de Séoul, affirme avoir obtenu ces renseignements de Kang Young-sop, président du comité central de la ligue chrétienne nord-coréenne, qu’il a rencontré récemment à une réunion internationale des Eglises presbytériennes à New York à la mi-mars 1997. L’existence de ces 520 lieux de culte était, semble-t-il, connue dans les milieux chrétiens de Séoul depuis un certain temps, mais c’est la première fois que leur existence est confirmée par un dignitaire de Corée du Nord.

L’information a suscité un grand intérêt au sein des communautés chrétiennes de Corée du Sud qui, pour la plupart, se soucient beaucoup de la réunification avec la Corée du Nord et des possibilités d’évangélisation.

Selon Kim Dong-ik, Kang Young-sop aurait aussi appelé les Eglises sud-coréennes à s’engager activement à aider matériellement la Corée du Nord qui souffre d’une famine exceptionnelle depuis plusieurs mois. Kang Young-sop fait partie de la famille de Kim Jong-il, président de la Corée du Nord, il est aussi membre du Congrès et participe à la commission chargée d’étudier les problèmes de la réunification.

Selon le dignitaire nord-coréen, la religion était interdite en Corée du Nord jusqu’en 1989. En juin de cette année-là, la télévision de Pyongyang avait montré une jeune étudiante chrétienne sud-coréenne, qui participait au Festival mondial de la jeunesse dans la capitale nord-coréenne, à genoux et en prière. L’image avait fait le tour du pays et c’est depuis lors, selon Kang, que le gouvernement a décidé de manifester davantage de tolérance vis-à-vis des religions. La jeune étudiante, Lim Soo-kyong, avait été arrêtée à son retour à Séoul parce que son voyage en Corée du Nord était illégal (5).