Eglises d'Asie

Le gouvernement philippin et les rebelles communistes reprennent leurs pourparlers de paix

Publié le 18/03/2010




Le gouvernement philippin, représenté par Jose de Venecia, et les rebelles communistes, conduits par Jose Maria Sison, viennent de reprendre leurs pourparlers de paix à Amsterdam, aux Pays-Bas, le 18 mars. La veille, le gouvernement philippin avait annoncé qu’il espérait bien parvenir en juin à un accord qui mettrait fin à 28 ans d’insurrection sanglante.

Les discussions paraissent avoir été vives entre les deux parties. Les insurgés proposent des mesures pour éliminer les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité gouvernementales : exécutions sommaires, disparitions, tortures, viols et arrestations arbitraires. Les représentants du gouvernement, quant à eux refusent de reconnaître ces méfaits et accusent les insurgés d’avoir empêché les réformes nécessaires.

Les négociateurs gouvernementaux ont affirmé que, des deux côtés, on espérait obtenir un accord sur des points supplémentaires qui mettrait fin aux pourparlers avant le 30 juin 1997 et déboucherait sur un accord global sur les quatre sujets principaux. Sous réserve de l’approbation de la direction du gouvernement philippin et de celle du Front national démocratique, cette déclaration affirmait que “ces accords établiraient l’accord final de paixElle ajoutait que les discussions sur le thème majeur des droits de l’homme et des lois humanitaires internationales continueraient jusqu’au 22 mars au plus tard, date où les deux protagonistes espéraient arriver à un plein accord. Viendraient ensuite les discussions sur les trois autres importants chapitres, le social, l’économie, la réforme électorale et le sort de l’Armée du peuple nouveau, l’aile militaire de la rébellion.

Les pourparlers qui avaient été arrêtés déjà en 1992 à cause de désaccords variés, purent reprendre après que Manille eût libéré un chef de la guérilla et autorisé la participation aux négociations d’un ancien général, Raimundo Jarque, passé à la clandestinité. Celui-ci et le chef rebelle Danilo Borjal sont partis pour les Pays-Bas le 14 mars.

Les communistes ont lutté contre le gouvernement central de Manille pendant 28 ans mais l’effondrement du communisme mondial leur a porté un coup fatal. Les militaires estiment les forces rebelles à seulement 5 000 hommes alors qu’en 1985 elles avaient atteint le nombre de 25 000.