Eglises d'Asie

Les dirigeants religieux forment un conseil interreligieux pour s’exprimer ensemble sur les problème sociaux et politiques

Publié le 18/03/2010




Un conseil interreligieux, réunissant les dirigeants des principales religions établies en Corée du Sud, a été officiellement créé le 18 mars 1997 à Séoul. Il est destiné à agir comme un groupe de pression pour le réglement des problèmes sociaux et politiques du pays et à fournir les fondations morales et spirituelles de la nation.

Ce conseil sera composé de huit personnes : le cardinal Kim Sou-hwan, archevêque de Séoul, pour les catholiques, Song Wolchu pour le bouddhisme Chogye, Park Jong-soon, président du Conseil national des Eglises protestantes, Choi Hun, chef du conseil des dirigeants chrétiens de Corée, Choi Gun-duk, président de Sungkyunkwan, pour le confucianisme coréen, Cho Chung-hoon, dirigeant du bouddhisme won, Kim Lan-joong, chef du Chondogyo ou religion du chemin céleste, et Han Yang-won, président du conseil coréen des religions nationales.

C’est la première fois qu’un tel organe de concertation interreligieuse voit le jour en Corée du Sud. Son objectif principal sera de combattre la détérioration morale de la société coréenne tout en renforçant les liens qui unissent toutes les religions. En guise de préparation à la réunification des deux Corées, le conseil a aussi l’intention de travailler à l’homégénéisation nationale.

La création de ce conseil suscite un très vif intérêt dans le public. Les groupes religieux, en effet, exercent habituellement une forte influence dans les affaires nationales. Le président et les leaders politiques ont l’habitude de solliciter l’avis des chefs religieux au moment de prendre des décisions difficiles.

En marge de la formation de ce conseil interreligieux, les bouddhistes, qui sont divisés en sept sectes, ont aussi annoncé le lancement d’une association inter-sectes destinée à promouvoir le bouddhisme dans le pays et se rapprocher des réalités sociales économiques et politiques auxquelles la population doit faire face. Le lancement de cette association intervient dix jours après la démission du vénérable Wolha, ancien chef de la secte Chogye, la plus importante des sectes bouddhistes de Corée. Il semble que le religieux, qui dirige le grand monastère de Tongdo-sa, près de Pusan, ait été en désaccord avec le dirigeant actuel, Song Wolchu, sur l’administration de la secte.