Violents affrontements entre la police et de jeunes Timorais à l’occasion de la visite d’un représentant de l’ONU

Selon des témoins dignes de foi, les affrontements ont été particulièrement violents et les forces de police ont fait preuve de brutalité. Une trentaine de personnes ont été blessées, 48 ont été arrêtées au cours des affrontements. La police a démenti les rumeurs selon lesquelles des coups de feu auraient été tirés sur la manifestation et deux manifestants auraient été tués. Interrogé dans la soirée au téléphone, M. Marker venu à Timor Oriental pour trois jours, a répondu qu’il n’avait pas rencontré de manifestants. Les autorités ne lui ont pas fourni de précisions.

Dans la matinée du lundi, on apprenait que 45 des 48 Est-Timorais arrêtés pendant les manifestations étaient toujours détenus tandis que onze autres étaient hospitalisés. Le chiffre des prisonniers n’était plus que de 24, le lendemain 25 mars, les autres ayant été relâchés faute de preuves suffisantes, selon les déclarations d’un haut responsable de la police. Le représentant des Nations Unies, récemment nommé pour s’occuper de l’épineuse question de Timor Oriental, devait s’entretenir avec l’évêque de Dili, Mgr Belo, ainsi qu’avec le gouverneur et le responsable de la sécurité du territoire. Il devait aussi rencontrer Mgr Basilio Do Nascimento, évêque du nouveau diocèse de Baucau.