Eglises d'Asie – Vietnam
A leur libération de prison, des religieux bouddhistes ne sont pas autorisés à rejoindre leurs pagodes d’origine
Publié le 18/03/2010
Les quatre moines de Huê avaient été arrêtés le 5 juin 1993, dix jours après la manifestation qui avait jeté 40 000 personnes dans la rue pour protéger le vénérable Thich Tri Tuu, supérieur de la pagode, menacé d’être arrêté par la police (16). Condamnés à 4 ans de prison en 1993, les religieux ont achevé leur peine au début de cette année. Mais aucun d’entre eux n’a pu demeurer dans la pagode de Huê. Les vénérables Thich Hai Chanh et Thich Hai Thinh, qui, à leur libération, en avril 1995 et en mars 1996, avaient pu un temps reprendre leur vie monastique dans la pagode de la Dame Céleste, ont été arrêtés de nouveau le 22 novembre 1996 (17). Le premier a été amené en résidence surveillée dans la commune de Xa Triêu Trung, province de Quang Tri, le second est en résidence surveillée dans le district de Phu Hôi, à Huê. Un troisième, Thich Hai Tang, libéré le 11 décembre 1996, avait été amené directement dans le Quang Tri, à Triêu Phong, où il est aussi sous surveillance. Quant au supérieur, le vénérable Thich Tri Tuu, depuis le camp de concentration de « Ba sao » au Nord-Vietnam, où il purgeait sa peine jusqu’au 5 mars 1997, il a été conduit par des officiers de la sécurité dans une pagode située à 5 km au sud de Huê. Là il a été placé sous la surveillance d’un religieux qui fait allégeance au Front patriotique.
Thich Hanh Duc, qui fut le fondateur et le supérieur de la pagode Linh Son dans la province Ba Ria Vung Tau, ne peut, lui non plus, rejoindre son ancienne résidence qui lui a été confisquée par les autorités (18).