Eglises d'Asie – Indonésie
Le prosélytisme intempestif de certains musulmans trouble l’ordre et la sécurité dans l’île de Nias
Publié le 18/03/2010
Les dirigeants chrétiens sont particulièrement préoccupés par les activités d’un des militants musulmans, dont le comportement est dépourvu de toute tolérance. Il s’agit d’un ancien catéchiste de 32 ans, Tarmizi Tongoni Buu’lolo, qui s’est tourné vers l’islam, l’année dernière. Il s’est aussitôt mis en tête de faire construire une mosquée sur un terrain situé près de son village natal. Pour intimider les autorités du village et du sous-district et leur arracher un permis de construire, il leur aurait présenté une note de service émanant de l’officier de sécurité local. Buu’lolo, par la suite, a dressé une liste des catholiques de la région récemment convertis à l’islam et est allé la faire connaître à un prêtre allemand qui travaille dans l’île depuis près de trente ans, lui suggérant ainsi qu’il ne devait plus avoir de contacts avec les personnes en question. Plus tard, au mois de février, un article paru dans un hebdomadaire musulman de Jakarta “Ummat” faisait état du comportement malveillant du missionnaire allemand à l’égard de l’ancien catéchiste. L’intéressé a aussitôt démenti les faits.
Tandis que la lettre de protestation était envoyée au vice-président, les dirigeants de la jeunesse catholique de l’île sont intervenus auprès du responsable du bureau des Affaires religieuses du district de Nias et l’ont informé de la campagne d’islamisation menée aujourd’hui au sein de la population chrétienne. Leur interlocuteur, un Batak musulman, a reconnu ne pas en avoir été informé. Dans les jours qui ont suivi, la revue “Ummat” rapportait que le ministre des Affaires religieuses, Tarmizi Taher avait été lui-même mis au courant. Pour sa part, Mgr Anicetus Bongsu Sinaga, évêque du diocèse de Sibolga, auquel appartient l’île de Nias, a fait savoir publiquement que l’actuelle campagne d’islamisation risque fort de porter atteinte à l’harmonie interreligieuse régnant dans la population. Il a conseillé au gouvernement de se préoccuper de ce problème.