Eglises d'Asie

Les enfants étrangers s’intégrent difficilement dans les écoles du service public

Publié le 18/03/2010




Selon le journal Asahi du 5 avril, les enfants étrangers ont du mal à s’intégrer dans les écoles du service public où, pourtant, en règle générale, l’enseignement dispensé est d’une grande qualité pédagogique, contrairement à certaines écoles privées dont les méthodes sont parfois contestables (8). A ce propos, le quotidien japonais a relaté l’histoire d’un jeune garçon de quatorze ans, appartenant à la troisième génération d’une famille japonaise émigrée au Brésil. Arrivé au Japon, en décembre 1995, il avait été envoyé trois mois plus tard au collège de Kiyora, à Utsunomiya dans la préfecture de Tochigi. En septembre 1996, il s’était plaint aux autorités du lycée des brutalités exercées contre lui par ses condisciples qui le tourmentaient, jetaient ses affaires à la poubelle en le traitant d’étranger. Au mois de novembre, l’école le séparait des autres élèves avec quatre autres lycéens de nationalité étrangère comme lui.

Selon les déclarations du père de l’enfant au journal, pendant un temps, leurs maîtres les ont laissés étudier seuls dans le coin où ils avaient été relégués et ne se sont approchés d’eux qu’une seule fois. Au début du troisième trimestre, en janvier, des professeurs sont quand même venus, un jour, leur donner deux leçons, mais aucun ne parlait portugais. Ensuite, un enseignant à mi-temps qui, lui, parlait portugais est venu à l’école une fois par semaine leur donner des cours de japonais. En mars, lassé de son isolement, le garçon quittait l’école, encouragé par ses maîtres qui pensaient qu’il étudierait mieux en suivant des cours par correspondance.

Le directeur du lycée, Akiyoshi Sadaoka, s’est expliqué auprès des journalistes : “ Nous acceptons les élèves même s’ils ne parlent pas japonais. Je regrette de ne pas avoir mieux supervisé l’enseignement de mes professeurs ». Selon la préfecture de Tochigi, 283 enfants de nationalité étrangère fréquentent les 730 écoles élémentaires du département. Beaucoup sont d’origine brésilienne et vivent surtout dans le secteur de Mooka, Oyama et Utsunomiya. Le père du garçon a fait remarquer : « Le nombre des élèves étrangers augmente et je suis désolé de voir que le système scolaire ne s’y est pas préparé