Eglises d'Asie – Japon
Les nouveaux manuels d’histoire à l’usage des collèges ne font pas l’unanimité
Publié le 18/03/2010
Le journal Asahi du 5 avril écrit qu’un groupe de 375 collégiens et leurs parents intentent un procès au gouvernement et aux sept éditeurs des manuels auprès du tribunal de grande instance de Tôkyô pour avoir, dans ces nouveaux manuels, donné une image négative du Japon. Ils reprochent également aux auteurs des livres scolaires d’avoir placé l’ère chrétienne avant l’ère impériale, d’avoir omis d’expliquer l’origine de l’hymne et du drapeau national, ce qui est une atteinte à la liberté d’expression garantie pas la Constitution. Les plaignants demandent au tribunal de leur reconnaître le droit de refuser d’utiliser ces manuels et d’en exiger la révision. Ils demandent de plus une indemnisation de 50 000 yens pour chacun d’entre eux. La plainte déposée fait écho aux critiques émises par les nationalistes de droite et d’extrême droite, par certains juristes et professeurs de collège, à l’encontre de ceux qu’ils appellent les « marxistes » du ministère de l’Education nationale.
Animées par des sentiments tout différents, 600 femmes se sont rassemblées à Tôkyô le 20 mars 1997, pour exprimer leur approbation à la version de l’histoire présentée par les nouveaux manuels : « Nous ne pouvons pas permettre la falsification de l’histoire, ont-elles proclamé, les femmes ne peuvent pas garder le silence Elles ont particulièrement apprécié de voir mentionner pour la première fois, dans un livre scolaire adopté par le Ministère, l’enrôlement forcé de femmes étrangères par l’armée japonaise avant et pendant la deuxième guerre mondiale ainsi que le grand massacre de Nankin. A Okayama, la responsable d’un groupement féminin, Tomiko Izumi, elle aussi, exige la vérité et s’élève contre l’Assemblée régionale qui demande que soit supprimé ce paragraphe. Elle a dit : « Il s’agit là d’une manoeuvre discriminatoire contre toutes les femmes, qu’elles soient japonaises ou non » . L’extrême droite quant à elle, affirme que ces femmes agissaient de leur plein gré et n’avaient nullement été forcées de suivre les militaires. Pourtant tous les rapports, mémoires et journaux intimes de l’époque affirment le contraire, font remarquer les femmes qui ont dépouillé les archives de l’époque.
Un haut fonctionnaire du ministère de l’Education qui a eu la charge d’autoriser ces nouveaux manuels à l’usage des lycées s’est contenté de répliquer : « La sélection des manuels a été faite avec beaucoup de soin