Eglises d'Asie

Lors de son voyage à Taïwan, le Dalaï Lama s’efforce de privilégier la vie spirituelle sur le combat politique

Publié le 18/03/2010




Le 24 mars 1997, le président de la Conférence épiscopale de Taïwan, Mgr. Paul Shan Kuo-hsi, a participé à une rencontre qui réunissait une soixantaine de responsables religieux représentant 11 religions différentes autour du Dalaï Lama. Le lendemain, en compagnie de Mgr. Joseph Chennoth, le chargé d’affaires du Saint-Siège, il a assisté à une conférence donnée par le Dalaï Lama sur le thème de « l’intégration du religieux et la paix mondialeà l’université de Fu Jen prés de Taipei. Quelques jours plus tard, Mgr Fan a déclaré que, malgré les implications politiques inévitables, la rencontre du chef spirituel des Tibétains et des responsables religieux de l’île avait été un événement majeur pour la promotion de la vie spirituelle. « Toutes les interventions publiques du Dalaï Lama ont porté sur la religion » a-t-il témoigné. Selon lui, les autres responsables religieux partagent le point de vue du Dalaï Lama sur la nécessité de la vie spirituelle et de la purification de la société. Il a par ailleurs fait remarquer que l’Eglise catholique entretenait des relations d’amitié avec les bouddhistes et les autres religions, que le Dalaï Lama lui-même montrait de la bienveillance envers le catholicisme et qu’il était reçu par le pape lui-même.

La Chine continentale et les partisans de la réunification ont critiqué cette visite de 5 jours du Dalaï Lama affirmant que ces rencontres n’avaient d’autre but que de promouvoir l’indépendance du Tibet au nom de la religion. Le Dalaï Lama a récusé publiquement ces accusation disant qu’il voulait seulement pour le Tibet une véritable autonomie.

Lors de sa rencontre avec le Dalaï Lama à la résidence officielle des hôtes de marque de Taipei, le Président Lee, qui est presbytérien, avait évoqué la crise spirituelle et morale qui a accompagné le rapide essor économique de l’île. Il avait souhaité un « redressement spirituel » qui permettrait l’édification d’une société humaniste et harmonieuse.