Eglises d'Asie

Session plénière extraordinaire de la Conférence épiscopale

Publié le 18/03/2010




La Conférence épiscopale japonaise s’est réunie en session plénière extraordinaire du 18 au 21 février 1997 à Tôkyô avec la participation des 18 évêques venus des 16 diocèses du Japon. Les questions traitées ont été particulièrement nombreuses.

Les débats ont d’abord porté sur la célébration du quatre cent cinquantième anniversaire de l’arrivée de saint François-Xavier au Japon (Kagoshima, 15 août 1549) qui constituera aussi une préparation au grand jubilé de l’an 2 000. La commémoration s’étalera sur trois ans et s’achèvera par un grand rassemblement à Kagoshima en octobre 1999.

Depuis longtemps, les évêques japonais ont conscience qu’un diocèse ne peut vivre dans l’isolement. Une réforme structurelle s’avérait nécessaire. Il a été décidé que Mgr. Kaname Shimamoto prendrait la tête du comité spécial créé à cet effet. Trois objectifs ont été définis par l’assemblée : le renforcement des liens entre évêques, la mise en commun des responsabilités, la complémentarité dans les activités propres des différents diocèses. Après consultation des secrétaires des différents comités et des responsables du secrétariat général de la Conférence épiscopale un projet précis sera soumis à approbation.

La vie d’Eglise suppose non seulement des liens avec les diocèses voisins mais aussi avec l’ensemble de l’Eglise universelle. La Conférence a discuté et adopté un projet, présenté par le comité des affaires sociales dirigé par Mgr. Keiichi Satô, pour la révision des critères de décision concernant l’aide à accorder aux demandes venues du monde entier. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses et nécessitent que soit mise en place une nouvelle politique. Dorénavant seront surtout prises en compte les recommandations de la Conférence épiscopale locale, de l’évêque du lieu ou de la branche locale de Caritas. Sur ces bases, Caritas Japan pourra lancer des appels d’urgence en cas de désastre, solliciter l’aide de chacun pour des causes humanitaires et des projets dirigés par elle. Le Conseil pour la coopération internationale sera responsable de l’aide à accorder aux missionnaires travaillant à l’étranger.

En raison du nombre pléthorique des écoles catholiques, toutes de renom, depuis les jardins d’enfants jusqu’aux universités en passant par les collèges et autres écoles techniques, la Conférence épiscopale s’est penchée sur le délicat problème du label « catholique » à accorder ou à refuser aux divers établissements. Elle a approuvé un ensemble de huit critères définis conjointement par la Fédération des écoles catholiques du Japon, dirigée par Soeur Kazuko Watanabe et par le Comité de l’éducation scolaire, présidé par Mgr. Shimamoto. Il en découle qu’une école catholique est une école reconnue par l’évêque. Elle est en contact avec celui-ci et coopère avec la paroisse. Le conseil d’administration et la direction assurent la continuité et le développement de l’école en tant qu’école catholique. Les règles régissant l’utilisation de dons faits à l’école, le règlement intérieur et la politique du recrutement et de l’emploi, ainsi que les brochures éditées par l’école affirmeront clairement qu’il s’agit d’une école régie selon les principes chrétiens. Le principal, le directeur et les directrices des jardins d’enfants assumeront les devoirs de leur charge en mettant en pratique l’esprit et les idéaux de l’école catholique. Tout le corps professoral respectera les principes chrétiens de l’école. Le corps enseignant donnera à tous les étudiants une formation en accord avec ces principes. En toutes ses activités, l’école catholique visera à former des citoyens adultes imprégnés de cet idéal chrétien.

Enfin, la Conférence a débattu et approuvé le projet de budget pour l’année fiscale 1997 présenté par Mgr Jinushi du Conseil permanent de la Conférence épiscopale. La baisse continue des taux d’intérêt a conduit à une diminution importante des revenus, obligeant à une réduction drastique de 10 % dans tous les secteurs.