Eglises d'Asie

L’Association japonaise des obstétriciens et gynécologues propose un inquiétant amendement de la loi sur la protection maternelle

Publié le 18/03/2010




Un amendement proposé par l’Association japonaise des obstétriciens et gynécologues dans l’intention libéraliser davantage la loi sur l’avortement a provoqué les protestations de toutes les associations catholiques d’aide aux handicapés. Si l’amendement était voté, l’avortement serait favorisé en cas de maladie ou de handicap grave de la mère et, en tout état de cause, autorisé avant la fin de la douzième semaine de grossesse pour tous les autres cas.

Akiyoshi Yamada, au nom du Comité de liaison et de coopération pour les handicapés, a clairement exprimé son opposition : “Nous sommes absolument contre cet amendement qui s’apparente, selon nous, aux horreurs de la science-fictionInterrogé sur l’identité des personnes à qui cet amendement pourrait rendre service, il a répondu : “L’optique adoptée dans ce projet montre bien que l’évaluation d’un être humain se fera à partir de critères financiersIl a même ironisé : “L’ingéniosité d’un Japon athée atteint là son sommet”.

Jun Kanazawa, le président d’une autre association catholique pour les handicapés, “Lumière qui vient du coeura fait remarquer que cet amendement montre combien s’aggrave la discrimination des handicapés. “Il devient évident que, pour un handicapé, la mort est préférable. Il vaudrait mieux pour lui n’être jamais néIl a lancé un appel à tous les chrétiens pour qu’ils s’opposent à cet amendement : “Pour nous, qui sommes vos frères et vos soeurs, c’est une question de vie ou de mort

La loi pour la protection maternelle qui fixe aujourd’hui les conditions de l’avortement a été promulguée en juin 1996. Elle avait rejeté une clause de la loi précédente datant de 1948, considérée comme une marque de discrimination à l’égard des handicapés. Cette clause autorisait l’avortement pour prévenir “une naissance d’une espèce humaine de qualité inférieureCette ancienne loi permettait également l’avortement artificiel “dans le cas où la mère ou le père seraient des malades mentaux, porteurs de troubles héréditaires