Eglises d'Asie

Hongkong : le 1er juillet, un certain nombre de demandeurs d’asile vietnamiens seront encore sur le territoire

Publié le 18/03/2010




Le porte parole des Affaires étrangères du Vietnam, lors d’une conférence de presse avec de journalistes du pays, a lancé un appel à l’administration du territoire de Hongkong pour qu’elle achève le rapatriement des boat-people vietnamiens avant le retour du territoire à la Chine continentale. Commentant cet appel rapporté par le journal du Parti, le Nhân Dân, une dépêche de l’Agence Reuter suggère qu’il s’agit là d’une tentative d’auto-justfication du gouvernement vietnamien, qui déclinerait ainsi toute responsabilité dans le probable retard que va prendre le rapatriement des boat-people. Très vraisemblablement, ceux-ci n’auront pas encore tous quitté Hongkong le 1er juillet prochain.

Le jour même de la déclaration du gouvernement vietnamien, 153 boat-people des camps du territoire ont été ramenés dans leur patrie dans le cadre du programme de rapatriement du Haut commissariat aux réfugiés. Trois jours plus tôt, un groupe de 84 réfugiés avaient été rapatriés de force vers le Vietnam. Parmi eux, se trouvaient 73 hommes, dix femmes et une petite fille. Certains étaient arrivés à Hongkong, il y a neuf ans. Après ces départs, il restait encore 4 598 vietnamiens dans les camps ouverts et fermés de Hongkong.

Parmi eux, 1 300 sont des boat-people qui à l’issue de la procédure du “screening” (Tri) ont été classés réfugiés politiques mais n’ont pas trouvé jusqu’à présent de pays voulant bien leur accorder une résidence définitive. Le 19 mai 1997, une réunion s’est tenue à leur sujet à Genève. Y participaient sous la présidence du Haut Commissariat aux réfugiés, la Chine et un certain nombre de pays occidentaux ainsi que l’Australie, le Japon et le Canada. Toutes ces nations sont prêtes, a-t-on dit à l’issue de la réunion, a considérer ou à reconsidérer un certain nombre de cas proposés à leur attention par le Haut-Commissariat.

Il est prévu que 1 630 boat-people, classés migrants illégaux, seront renvoyés au Vietnam dans le mois qui vient, avant le 1er juillet. Les autres pensionnaires des camps, pour la plupart, posent de délicats problèmes aux autorités des Nations-Unies comme à celles du territoire. Trois ou quatre cent d’entre eux, la plupart d’ethnie chinoise, ne sont pas reconnus comme vietnamiens par le gouvernement vietnamien qui refuse d’accepter leur rapatriement. Par ailleurs, les camps se remplissent aujourd’hui de nouveaux arrivants venant du Vietnam. Quelque 900 Vietnamiens ont déjà débarqué sur les côtes du territoire au cours des quatre premiers mois de cette année, alors que pour toute l’année dernière, il n’y avait eu que 1 000 arrivants.