Eglises d'Asie

Des membres du parlement font campagne pour l’abolition de la peine de mort

Publié le 18/03/2010




Des membres du Parlement japonais travaillent pour obtenir l’abolition de la peine de mort et engrangent des informations sur tout ce qui touche les exécutions, susceptibles de susciter l’intérêt du public pour cette cause. Sur la centaine de membres que compte la “Société pour l’abolition de la peine de mort”, vingt-cinq étaient présents pour entendre les témoignages d’un ancien universitaire et d’un réalisateur de film, le 23 avril dernier.

Yôji Yamada qui, dans son intervention, fit référence au film américain “Dead man walking“, souligna qu’au Japon, la date, le lieu et les méthodes d’exécution ainsi que le nom de l’exécuteur étaient absolument gardés secret : “Si nous avions plus d’informations, il nous serait plus facile de susciter l’intérêt du public en lui fournissant des argument pour ou contre la peine de mortDead man walking“, qui obtint un Oscar, est l’histoire vraie d’une religieuse catholique qui ne se contenta pas d’assister un condamné à mort mais alla même jusqu’à rencontrer les familles de ses victimes. L’homme fut exécuté.

Juge à la Cour suprême jusqu’en 1983, Dando Shigemitsu exhorta de son côté les parlementaires à bien comprendre que, dans cette campagne en faveur de l’abolition de la peine de mort, ce sont les droits de l’homme qui sont en cause.

La “Société des parlementaires pour l’abolition de la peine de mort”, fondée en 1994, demande au ministre de la Justice un moratoire afin que toutes les exécutions capitales soient suspendues jusqu’à ce qu’une loi abolissant la peine de mort soit votée.