Eglises d'Asie

La multiplication des incidents sanglants semble indiquer un regain de vigueur de la guérilla menée, jusqu’ici, par le Fretilin

Publié le 18/03/2010




Depuis le 27 mai 1997, à la veille des élections indonésiennes, les rebelles séparatistes de Timor Oriental semblent avoir lancé une nouvelle campagne de violences en s’en prenant directement aux forces armées indonésiennes cantonnées sur le territoire. Une série d’incidents ont opposé des rebelles en armes contre des unités de la police et de l’armée. On compte déjà plusieurs dizaines de morts, de nombreux blessés et plus de 130 arrestations ont été opérées par les autorités dans les milieux suspectés de sympathies séparatistes.

Les principaux incidents ont été l’attaque d’un commissariat de police, dans la banlieue de la capitale Dili, par plusieurs hommes armés le 27 mai. Trois des rebelles auraient été tués au cours de la bataille. Le 31 mai, un autre groupe de rebelles a organisé une embuscade, près de Baucau, dans laquelle 18 soldats indonésiens ont été tués. Le lendemain, en représailles, l’armée a assassiné 16 jeunes gens à Los Palos où quatre soldats avaient été tués quelque temps auparavant. Le 7 juin, un marché de Dili a été incendié par des séparatistes.

L’organisation américaine “Human Rights Watch” a exprimé son inquiétude et condamné fermement les deux parties en guerre pour leurs violations des droits des civils et des non-combattants ainsi que l’utilisation “probable” de la torture par l’armée à la suite des nombreuses arrestations opérées ces derniers jours.

De son côté, Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies a demandé la modération de la part des deux parties. Il a noté que les ministres des Affaires étrangères du Portugal et d’Indonésie devaient se rencontrer les 19 et 20 juin 1997 sous l’égide des Nations Unies pour reprendre les conversations destinées à trouver une solution politique au conflit de Timor Oriental. Le territoire a été annexé par la force en 1975 par l’Indonésie qui en a fait sa “vingt-septième province”. Depuis lors, la résistance timoraise n’a jamais baissé les bras. Les Nations Unies n’ont pas reconnu l’annexion et considèrent que Timor Oriental est toujours un territoire portugais.