Eglises d'Asie – Corée du sud
La Société des Missions Etrangères de Paris (MEP) va donner à l’Eglise de Corée un certain nombre de documents concernant ses débuts
Publié le 18/03/2010
Il s’agit de lettres et de documents écrits par le P. Thomas Choi Yang-up, le deuxième prêtre coréen de l’histoire. Cet ensemble comporte 18 lettres, et deux dissertations latines de 70 pages ainsi qu’une traduction en latin des Actes des martyrs des persécutions Ki-hae et Byong-o, respectivement en 1839 et en 1846. Selon des sources coréennes, des lettres écrites en caractères chinois par saint Augustin Yu Chin-gil, saint Charles Cho Shin-shol et François Kim et destinées au pape Grégoire XVI feraient aussi partie du lot offert par les MEP à l’Eglise de Corée, mais elles ne sont pas mentionnées dans l’échange de correspondance qui a eu lieu entre l’Eglise de Corée et la société des Missions Etrangères en mai 1997.
Souvent qualifié par les chrétiens coréens de « martyr blanc », le P. Thomas Choi Yang-up (1821-1861), s’est occupé des catholiques dispersés à travers le pays pendant tout le temps de la persécution de la dynastie Chosun. Il mourut de la typhoïde après douze années de travail pastoral intensif.
En 1984 déjà, au moment de la canonisation de 103 martyrs de Corée, dont faisaient partie 10 prêtres français MEP, la Société des Missions Etrangères avait déjà donné à l’Eglise de Corée des lettres de saint André Kim, premier prêtre coréen de l’histoire.
Selon Mgr Nicolas Cheong Jin-Suk, président de la Conférence épiscopale coréenne, « ces documents sont la version coréenne des Actes des apôtres et sont donc très utiles à l’étude de l’histoire de l’Eglise en CoréeAvec le cardinal Kim Sou-hwan, archevêque de Séoul et membre honoraire de la société des Missions étrangères, il a donc pris l’initiative de s’adresser aux MEP au mois de mai 1997. Mgr Jean Chang Yik, évêque de Chunchon et président de la commission culturelle de l’épiscopat, se rendra à Paris au cours du mois de juin pour discuter des modalités techniques du transfert des documents à Séoul. Ceux-ci sont en effet souvent classés dans des volumes anciens qu’il est délicat de défaire pour les en retirer. Par ailleurs, ces documents fragiles doivent être conservés dans des conditions très particulières. Pour Luc Cha Ki-jin, de l’Institut de recherche sur l’histoire, ces documents peuvent être qualifiés de « trésor national de l’Eglise coréenne
Les Archives de la société des Missions Etrangères de Paris sont très riches en documents de toutes sortes sur l’histoire des Eglises d’Asie. Ses membres ont en effet été intimement liés à cette histoire, depuis 1660 jusqu’à nos jours. 110 diocèses d’Asie ont été fondés par les MEP au cours de cette période. Au mois de mars dernier, une exposition organisée au siège des MEP a montré aussi le travail linguistique considérable fourni par les missionnaires dans soixante langues asiatiques.