Eglises d'Asie – Népal
Le gouvernement népalais annule un rassemblement de prières et de guérison
Publié le 18/03/2010
La manifestation avait été prévue pour le lendemain des élections, le 27 mai 1997, et devait avoir lieu pendant quatre soirées successives, dans un stade situé au coeur de la ville, généralement utilisé pour de grandes manifestations politiques ou autres. Dans la soirée du 27, certains participants avaient déjà pris place sur les gradins, d’autres se trouvaient autour du stade, lorsque la police est venue leur annoncer qu’ils devaient se disperser, rentrer chez eux et ne pas encombrer les trottoirs. D’autres ont seulement compris que le festival n’aurait pas lieu, à leur arrivée sur les lieux, lorsqu’ils ont vu la place vide et les portes interdites par du barbelé.
Le comité d’organisation de la manifestation n’a eu connaissance de l’ordre d’annulation qu’au dernier moment par une communication venant directement du ministère de l’Intérieur. Bien que les organisateurs aient essayé d’avertir la population par voie de presse, la nouvelle n’est pas parvenue à tout le monde. Certains membres du Comité ont pensé pouvoir sauver le rassemblement en le déplaçant à l’intérieur d’une église au sud de Kathmandou. Mais, à leur grande surprise, un représentant des autorités leur a fait savoir que, pour le moment, aucune manifestation publique ne pouvait être autorisée.
Le pasteur Robert Karthak, dirigeant d’Eglise à Kathmandou, a estimé que les raisons affichées par le gouvernement pour cette interdiction, à savoir le dépouillement des votes et une certaine tension régnant encore en ville après les élections, n’étaient tout au plus que des prétextes. Il faut cependant noter que, malgré le calme régnant à Kathmandou, un certain nombre de heurts entre le parti marxiste léniniste unifié et le parti du Congrès sont venus troubler les élections et ont fait six morts. Dans certains districts, la population n’est pas allée voter par crainte des communistes extrémistes, appelés les maoïstes, qui ont ordonné le boycott.
Au Népal, un certain nombre de libertés religieuses ont été rétablies après la restauration de la démocratie en 1990. Aucun chrétien n’est plus emprisonné ou torturé et beaucoup de groupes chrétiens sont aujourd’hui officiellement reconnus. Cependant la question de la conversion reste toujours très délicate. L’ancienne loi prévoyait que « personne ne pouvait convertirl’actuelle stipule qu’« aucune personne ne peut en convertir une autrePar ailleurs, l’évangélisation ouverte pratiquée par certains petits groupes chrétiens continue de susciter une forte opposition au sein de l’hindouisme.