Eglises d'Asie

Une assistance mutuelle plus étroite entre les établissement scolaires catholiques s’avère indispensable

Publié le 18/03/2010




Les éducateurs des 154 écoles catholiques du Japon sont décidés à promouvoir un plus grand partage des ressources comme une plus grande participation des paroisses. Les directeurs, les présidents des conseils d’établissement et les supérieurs des congrégations religieuses engagées dans l’éducation en ont discuté lors de leur rencontre du 23-25 avril 1997 dans un hôtel de Tôkyô, rencontre organisée par le Conseil catholique japonais pour l’éducation scolaire.

Les délégués ont souhaité également, une plus grande collaboration de tous dans la formation de leur personnel enseignant à tous les niveaux, et une plus grande communication entre l’école, les étudiants, leurs parents, les anciens élèves et les communautés paroissiales.

Sour Kazuko Watanabe, présidente de la Fédération des écoles catholiques du Japon a exposé les principes de base indispensables à partir desquels une école peut se dire “catholique”. Ces principes avaient été définis par la Conférence épiscopale lors de sa session de février dernier (3). Cette rencontre sur le thème, “La mission de l’Ecole catholique au XXIème siècle” était la dixième qu’organisait la fédération dont le président en exercice est l’archevêque de Nagasaki, Mgr. François Xavier Kaname Shinamoto.

Cette volonté de partage entre établissements scolaires catholiques n’est pas qu’un simple souhait. La reconstruction des écoles détruites par le tremblement de terre de Kôbé du 17 janvier 1995 en avait déjà démontré l’urgence.

L’Ecole internationale de Suma des Pères maristes est la dernière des trois écoles privées détruites à être reconstruite dans la préfecture de Hyôgo. A la cérémonie d’inauguration, tous les anciens et tous les étudiants étaient là avec leurs parents. Mais sous la pompe des cérémonies perçait l’inquiétude. Des bâtiments de trois étages en charpente métallique et ciment armé coûtent très cher. Depuis le tremblement de terre, les 256 étudiants qui fréquentent cette Ecole internationale des Pères maristes, étudiaient dans des locaux préfabriqués. Lors de l’inauguration le Frère Georges Fontana a remercié tous les généreux donateurs “dont Dieu seul connaît la générositéQuant au Frère Ramon Bereicua, chargé de réunir les fonds nécessaires à cette reconstruction, il n’a pu qu’avouer : “Il nous faut maintenant payer nos dettes. Nous avons reçu 350 millions de yens de dons (4). Il nous reste à rembourser 700 millions de yens prêtés par les établissement scolaires catholiques et autres organisationsLe Frère estime à 1,3 milliards de yens la somme des dommages causés. Le ministère de l’Education nationale, il est vrai, a accordé 250 millions de yens, mais cette somme ne représente que la moitié de ce qui était nécessaire pour rebâtir selon les normes d’une construction antisismique.

D’après la loi sur les établissements scolaires, une école privée étrangère est considérée comme un établissement d’éducation spécialisée et à ce titre ne peut prétendre qu’à une indemnisation très inférieure à celle accordée à une école d’Etat. L’an dernier, deux écoles privées pour les enfants des ressortissants coréens avaient déjà été reconstruites avec les mêmes difficultés : le Groupe scolaire coréen de Kôbe-est et le Lycée coréen d’Itami.

Lors de l’inauguration des nouveaux locaux de l’Ecole internationale de Suma, Eiji Kanda, directeur des affaires internationales de la préfecture de Hyôgo, avait affirmé au cours de son allocution que “des école internationales comme celles des Pères maristes ou les écoles privées coréennes étaient indispensables au maintien du caractère international de Kôbe

Ceci a fait dire à certains, dont Lin Toung Chung, président de l’Association des écoles étrangères de la préfecture de Hyôgo que “si les résidents étrangers sont comme tout le monde assujettis à l’impôt, il semblerait normal de les voir jouir des mêmes droits que les citoyens du pays