Eglises d'Asie

Hongkong : au 1er juillet 1997, le rapatriement des boat-people vietnamiens n’est pas achevé

Publié le 18/03/2010




Après le dernier rapatriement forcé de 233 personnes qui a eu lieu le 24 juin 1997, et à moins d’une semaine du retour du territoire à la Chine continentale, il restait encore 3 462 boat-people sur le territoire. Ce chiffre officiel a été donné par le service d’information du gouvernement de Hongkong, à l’issue du dernier rapatriement et rapporté par les différentes agences de presse. Certaines déclarations du Haut-commissariat font état de chiffres différents. Le 17 juin dernier, Jean-Noël Wetterwald, son porte-parole à Hongkong, cité par l’Agence Reuter, parlait de 2 339 migrants vietnamiens encore bloqués à Hongkong.

Quoi qu’il en soit, il faut remarquer que les chiffres cités englobent des vietnamiens dont le statut est différent. 1 580 d’entre eux sont de véritables réfugiés politiques, classés comme tels par le service d’immigration de Hongkong, certains depuis très longtemps. Ils n’ont pu obtenir un asile définitif dans aucun des pays qu’ils ont sollicités jusqu’ici. Ils sont libres de travailler et de vivre hors des camps. Environ 500 autres d’origine chinoise ont été refusés par les autorités vietnamiennes qui ne les reconnaissent pas comme leurs ressortissants. Selon les toutes dernières déclarations du Haut-commissariat aux réfugiés, il ne resterait dans les camps de Hongkong que 300 pensionnaires qui refusent toujours le rapatriement volontaire. Parmi eux, se trouvent des femmes enceintes et des personnes dont l’état de santé ne permet pas d’entreprendre un voyage en avion.

Dans une déclaration publiée par la presse vietnamienne le 26 juin 1997, un porte-parole des Affaires étrangères vietnamiennes a attribué à la Grande-Bretagne et au gouvernement de Hongkong la responsabilité du retard pris par le rapatriement des ressortissants vietnamiens sur le territoire. “Ce retard, a-t-il déclaré, ne peut être imputé ni à la volonté, ni à la détermination vietnamienneSelon les explications fournies par le porte-parole, avant le 30 mai, la partie vietnamienne avait fait savoir à la Grande-Bretagne et au gouvernement du territoire qu’elle était prête à accepter tous les “boat-people” et qu’il fallait organiser leur rapatriement avant le 30 juin. Selon le représentant du Vietnam, si ce rapatriement n’a pu être achevé, la faute en est à la Grande-Bretagne et à Hongkong.