Eglises d'Asie – Philippines
Le cardinal Sin porte un jugement très sévère contre le gouvernement du président Ramos
Publié le 18/03/2010
Le cardinal, figure clé de la révolte populaire de 1986 qui avait mis fin aux vingt ans de dictature de Ferdinand Marcos, s’oppose avec vigueur à certains milieux du secteur privé qui voudraient amender la constitution pour permettre au président de briguer un second mandat. Il écrit encore: “Vouloir changer la constitution par des méthodes légales ou illégales douteuses comme on semble vouloir le faire, causerait de cruelles divisions et beaucoup d’agitation dans le pays
Les tenants d’une révision de la constitution ont déposé leur dossier auprès de la commission électorale après que la Cour suprême eut rejeté le mois dernier leur demande d’organiser un référendum. Cependant, quelques jours après cette décision de la Cour, le président Ramos ordonnait qu’un projet de loi soit préparé afin de conférer au peuple la possibilité de prendre l’initiative d’une révision de la constitution. Dans le même temps, le président affirmait avec insistance qu’il n’était pas candidat à nouveau mandat.
L’article du journal philippin dit qu’en qualifiant de “médiocre” l’action du gouvernement, le cardinal fait référence au développement “malsain” de l’économie au détriment du secteur industriel, et au fait qu’une petite minorité seulement bénéficie de cette croissance. Il cite les mots du cardinal : “En bien des secteurs, le gouvernement a réussi de justesse son examen de passage, mais en conscience, je ne peux pas dire non plus qu’il mérite un ‘summa cum laude’Mgr Sin ajoute que les fonctionnaires sont souvent “des désastres de corruption, d’incompétence et de partialité