Eglises d'Asie

Le conseil du laïcat demande un statut d’observateur aux assemblées de la conférence épiscopale

Publié le 18/03/2010




Le Conseil coréen de l’apostolat des laïcs a décidé de demander officiellement à la Conférence épiscopale coréenne d’accorder un statut d’observateur à un représentant du laïcat aux assemblées qui ont lieu deux fois par an. “La préparation du jubilé de l’an 2000 exige que l’Eglise évolue vers davantage d’unité et davantage de participation du laïcata déclaré Moïse Ryu Deok-hee, président du Conseil de l’apostolat des laïcs, le 24 juin 1997.

Cette proposition du laïcat coréen a été faite à la suite d’une réunion du comité exécutif au cours de laquelle un certain nombre de membres ont exprimé la frustration éprouvée par eux devant le fonctionnement des conseils pastoraux diocésains et paroissiaux. Selon le Conseil des laïcs, les conseils pastoraux de paroisse ne devraient pas être seulement consultatifs mais devraient disposer d’un certain pouvoir de décision, afin que les laïcs puissent y participer davantage.

Dans sa déclaration, Moïse Ryu a décrit des exemples de décisions prises par des curés de paroisse qui ont tellement déçu de jeunes catholiques que ceux-ci ont décidé de quitter l’Eglise : “De plus, a-t-il ajouté, les conseils pastoraux diocésains n’ont souvent qu’une existence virtuelle et plusieurs ne se sont pas réunis depuis des annéesIl estime que les conseils diocésains devraient se réunir plusieurs fois par an pour refléter les opinions du laïcat catholique.

Pour le P. Jean Kim Jong-su, secrétaire général de la conférence épiscopale, cette demande du conseil des laïcs relève d’un malentendu et d’une incompréhension du “caractère de la conférence épiscopale de CoréeC’est une organisation d’évêques, dit-il, et il est difficile de permettre à des personnes qui ne sont pas évêques de particper à des réunions au cours desquelles “des décisions confidentielles” sont souvent prises. Il ajoute que, le Conseil du laïcat à travers lequel les laïcs devraient exprimer leurs opinions n’est pas non plus très efficace dans ce domaine.

Le P. Kim estime que, si les évêques ont besoin d’informations ou d’avis dans un domaine particulier, ils ont la possibilité d’organiser des consultations à l’extérieur de l’assemblée des évêques, par exemple en ce qui concerne des problèmes théologiques.