Eglises d'Asie

Les bouddhistes sont autorisés à ouvrir une nouvelle maison de formation religieuse à Huê

Publié le 18/03/2010




Un nouvel institut de formation bouddhiste de niveau universitaire s’est ouvert, le 25 juin 1997, au Centre-Vietnam, à Huê, l’ancienne capitale de la dynastie des Nguyên. Officiellement appelé, “Ecole des hautes études bouddhiques” et destiné à une formation spécialisée des religieux et des religieuses, c’est le troisième établissement de ce genre créé au Vietnam avec l’autorisation du gouvernement.

Le premier avait été ouvert à Hanoi, dès 1981, tout de suite après la tenue d’un congrès qui, sous le patronage du gouvernement, avait unifié sept branches du bouddhisme à l’intérieur d’une unique Eglise qui s’est appelée l’Eglise bouddhique du Vietnam (20). Un autre institut a commencé à fonctionner à Hô Chi Minh-Ville en 1985 (21). Quatre promotions de religieux diplômés sont déjà sortis de cet établissement, dont le cycle d’études dure quatre ans. Ces maisons de formation à la doctrine bouddhique sont soumises à une réglementation qui ressemble à celle qui est imposée aux séminaires catholiques, aussi bien pour le choix des candidats que pour leur nombre. Cependant, il existe une différence notable. Alors que le recrutement dans les séminaires a lieu tous les deux ans, les établissements de formation bouddhiste ne peuvent recruter de nouveaux étudiants que tous les quatre ans.

En dehors de ces trois écoles de haut niveau, au cours des dix dernières années, l’Eglise bouddhiste officielle a ouvert 24 autres écoles de niveau secondaire, où est dispensé un enseignement religieux de base à de jeunes religieux et religieuses.

Au sein du bouddhisme unifié qui refuse de se rattacher à l’Eglise bouddhiste officielle de même que dans certains milieux dissidents, proches du bouddhisme unifié, de très vives critiques se sont élevées, il y a quelques années, contre ces écoles et l’enseignement qui y est dispensé. En novembre 1994, à Huê, la “Sangha” (communauté) des religieux de la province de Thua Thien avait protesté auprès des instances dirigeantes du bouddhisme d’Etat pour la façon dont fonctionnaient les écoles d’études bouddhiques. Un bulletin bouddhiste paru à Huê le 14 novembre 1994, leur reprochait d’être dotées d’un corps enseignant sans connaissances réelles, d’où ont été éliminés les religieux les plus versés en sciences religieuses, à la suite des interventions du Bureau des Affaires religieuses (22).