Eglises d'Asie

Nagaland : l’intervention de l’Eglise baptiste a amené toutes les parties en guerre à signer un cessez-le-feu

Publié le 18/03/2010




L’intervention de l’Eglise baptiste du Nagaland a été déterminante dans la signature d’un cessez-le-feu de trois mois entre le gouvernement fédéral et les différentes factions rebelles demandant l’indépendance du territoire. Beaucoup espèrent aujourd’hui que ce cessez-le-feu amorcera une solution définitive au conflit qui déchire le Nagaland depuis plus de quarante ans.

L’accord de cessez-le-feu a été signé au cours d’une conférence organisée par l’Eglise baptiste à Atlanta, aux Etats-Unis, rassemblant les représentants des principales factions en guerre (7). Cette conférence, qui a eu lieu du 28 juillet au 3 août 1997, voulait aussi célébrer les 125 ans de présence baptiste dans le Nagaland. La nouvelle du cessez-le-feu a été marquée par un jour férié au Nagaland, le 1er août 1997.

Le 26 juillet 1997, le premier ministre indien, Inder Kumar Gujral, a prononcé un discours devant le parlement indien, détaillant les divers points de l’accord proposé par l’Eglise baptiste entre le gouvernement fédéral et le Conseil socialiste national du Nagaland, principale faction rebelle du territoire. Il a précisé que les autres factions en guerre avaient promis de se joindre à cet accord.

Selon le recensement de 1991, le Nagaland, un petit Etat du nord-est de l’Inde sur la frontière birmane, est peuplé à 87% de chrétiens. Parmi ceux-ci, 3% sont catholiques (8) et tous les autres appartiennent à l’Eglise baptiste qui “jouit d’une très grande crédibilité, même parmi les rebellesselon les termes du P. Joseph Puthenpurakal, spécialiste de la région.

Depuis l’indépendance de l’Inde, le peuple naga, dont une partie se trouve en Birmanie, demande la création d’un Etat indépendant qui regrouperait tous les Nagas. Le Nagaland a un peu plus d’un million d’habitants.