Eglises d'Asie

La presse indienne, unanime, salue la mémoire de Mère Teresa

Publié le 18/03/2010




Editoriaux, dossiers, suppléments spéciaux, photos de couverture ont été consacrés en grande partie à la mémoire de Mère Teresa par la presse indienne au cours de la semaine précédant ses funérailles nationales.

Le “Times of India“, du 8 septembre, consacrait son éditorial à la fondatrice des missionnaires de la Charité : “La sainte des bas fonds touchait les plus désespérés des êtres humains que personne d’autre n’aurait touchésArguant que les marxistes indiens étaient les plus farouches opposants de la religieuse parce qu’elle proposait la rédemption plutôt que la révolution, l’auteur ajoute que “l’humanité fondamentale de son oeuvre” manifestait la possibilité pour “une foi profonde de transformer les souffrances mortelles en célébration de l’indomptable esprit humain

Un supplément du “Times” proclamait que Mère Teresa demeurait à Calcutta “l’espérance de la ville” et félicitait les missionnaires de la Charité d’avoir choisi de l’enterrer dans la maison-mère de la congégation. Ainsi, “les habitants de Calcutta pourront penser qu’ils ne sont pas devenus orphelins

Le même jour, sous le titre de “Nunc Dimittis“, l’éditorialiste du “Indian Express” décrivait Mère Teresa comme le “modèle inévitable” pour la plupart des gens qui cherchent à échapper à leur vie et à vivre par procuration. Il ajoutait : “Calcutta a perdu sa dernière citoyenne du monde, sans avoir tout à fait compris ce qu’elle faisaitTout en observant qu’un certain nombre de questions “ne trouvent pas de réponse simpleil conseille à ceux qui critiquaient Mère Teresa pour sa “glorification de la pauvreté” de s’adresser plutôt aux pauvres des rues de Calcutta eux-mêmes pour leur demander ce qu’ils pensaient d’elle. Le “Indian Express” critique cependant la décision d’avoir retardé la date des funérailles pour permettre aux grands de ce monde d’y participer : “Cela ne concorde pas avec son message de pauvreté et d’humilité. Elle aurait sans doute préféré un service simple et un enterrement de pauvre

Les principaux hebdomadaires du Pays, “India Today” et “Outlook” ont consacré leurs photos de couverture à la religieuse de Calcutta, dès le lendemain de son décès. “Les bidonvilles restent mais la sainte des bas fonds s’en est alléeécrivait “India Today“.