Eglises d'Asie

Le président de la conférence épiscopale refuse sa nomination au Comité central du Kouomintang

Publié le 18/03/2010




Mgr Paul Shan Kuo-shi, évêque de Kaohsiung et président de la conférence épiscopale de Taiwan, a refusé d’être nommé conseiller au comité central du Kouomintang, le parti qui gouverne Taiwan depuis 1949, après avoir été chassé de Chine par les communistes. « Il n’est pas approprié qu’un religieux travaille pour un parti politique quel qu’il soit. L’Eglise est au-dessus de la politique et n’appartient à aucun parti politiquea déclaré l’évêque, le 18 septembre 1997.

Mgr Shan était absent de Taiwan, le 27 août, quand la presse locale a publié son nom dans la liste des conseillers du comité central. Le secrétariat de la conférence épiscopale a aussitôt publié un communiqué, disant que Mgr Shan n’avait jamais été informé de cette nomination, qu’il n’est pas membre du Kouomintang, et qu’il n’accepterait pas cette responsabilité.

Le 13 septembre, Mgr Joseph Ti-Kang, archevêque de Taipei, déclarait : « Nous apprécions le respect que le Parti manifeste ainsi pour l’Eglise catholique, mais nous ne partageons pas son souhait d’avoir Mgr Shan comme membre de ce conseil. Je suppose que le parti essaie ainsi de s’appuyer sur des personnalités dont le statut et la sagesse sont reconnus dans la société, afin de rehausser l’image du parti

Selon un porte-parole du comité central du parti, le rôle du conseil est de faire des suggestions pour la réforme du parti et de suivre les questions importantes de discipline interne. Il n’est pas nécessaire que les conseillers soient membres du parti. A l’heure actuelle, des dirigeants bouddhistes, protestants et taoïstes font partie de ce conseil. Le porte-parole du Kouomintang a admis qu’il y avait eu une erreur administrative et que Mgr Shan n’avait pas été informé avant la publication de la liste des conseillers.

Après avoir expliqué les raisons de son refus, l’évêque de Kaohsiung a ajouté : « Le refus de cette nomination ne signifie pas que l’Eglise ne s’intéresse pas au bien-être du peuple. La paix, la justice et les droits de l’homme font partie de nos soucis. Il y a beaucoup d’autres canaux que ceux des partis politiques pour s’engager dans la sociétéIl a aussi affirmé qu’il se tiendrait « à égale distance de tous les partis politiques