Eglises d'Asie

De nombreuses écoles catholiques des régions rurales seront fermées faute de recrutement

Publié le 18/03/2010




Au cours d’une réunion plénière du Conseil national de l’éducation catholique, qui a eu lieu au mois de septembre 1997, des orientations importantes ont été prises, concernant les écoles catholiques à l’intérieur du pays. Il a été en particulier décidé de fermer un certain nombre d’établissements situés dans les régions rurales. Cette décision a été prise à la suite d’une analyse plus précise de la situation du système éducatif catholique. Celle-ci a permis de classer les écoles fonctionnant aujourd’hui en trois catégories d’établissements.

Sont rangés dans une première catégorie, les établissements présentant un intérêt stratégique. Ce sont des écoles qui jouissent de la faveur du public. Elles devraient pouvoir être maintenues en améliorant leur gestion. Elles assurent une présence d’Eglise au milieu de la société civile et elles sont susceptibles d’aider les écoles rurales plus pauvres à obtenir des subsides d’Etat.

Une deuxième catégorie d’écoles devraient aussi être soutenues : ce sont celles qui offrent à l’Eglise et aux catholiques une occasion de servir la société, même s’il s’agit d’établissements ne présentant guère d’intérêt stratégique.

La troisième catégorie comporte les écoles qui posent des problèmes. Elles devraient être fermées ou transformées pour être utilisées à d’autres fonctions. Beaucoup d’écoles élémentaires ou secondaires situées dans des régions rurales appartiennent à cette catégorie. Comme d’autres écoles privées, elles ont subi une baisse considérable de leurs effectifs. D’après le P. Sumaryo, secrétaire du Conseil national de l’éducation catholique, cette désaffection tient en grande partie au succès du planning familial et au départ de beaucoup de familles paysannes vers les villes. A cela s’est ajouté, à l’époque récente, la multiplication des écoles gouvernementales. Par ailleurs, les écoles catholiques rencontrent aujourd’hui des difficultés financières considérables depuis que le gouvernement leur a retiré les enseignants à statut de fonctionnaire, dont le traitement était assuré par lui. Par suite, les écoles ont dû recruter des maîtres à qui elles n’offraient que des traitements au-dessous de la norme officielle, ce qui n’a pas favorisé l’embauche.

Malgré ce constat pessimiste, le Conseil national de l’éducation catholique a lancé un appel pour que soient encouragées les vocations d’enseignants au sein de la jeunesse catholique par le moyen de bourses d’études et grâce à la collaboration des universités catholiques à la formation de jeunes professeurs.

Une autre question d’importance a été soulevée. Elle concerne l’enseignement de la religion, qui est obligatoire dans les écoles indonésiennes. Jusqu’à présent, seul le catholicisme était enseigné dans les écoles catholiques. Les membres du Conseil ont envisagé la possibilité de l’enseignement d’autres doctrines religieuses. Une recommandation a été diffusée dans ce sens qui s’appuie sur la nécessité de tenir compte de la société pluraliste d’Indonésie et de respecter pleinement les droits de l’homme