Eglises d'Asie

Les femmes catholiques demandent 30% des sièges dans les conseils paroissiaux

Publié le 18/03/2010




Quelque 300 catholiques coréens, hommes et femmes, ont demandé aux autorités ecclésiastiques de réserver 30 % des sièges des conseils paroissiaux aux femmes, comme signe concret d’une avancée vers une Eglise et vers un monde sans discrimination sexuelle. La résolution a été adoptée le 18 octobre 1997 au cours de la seconde Fête des femmes organisée par la Communauté des femmes catholiques pour un monde nouveau, soutenue par l’Association des supérieures majeures des religieuses de Corée.

La fête qui se déroulait le 18 octobre à l’Université jésuite Sogang de Séoul, comprenait une liturgie, des exposés de femmes en responsabilité ministérielle, des séances de diapositives, des sketchs, des danses, une remise de prix et la présentation des résolutions. “Grâce à cette fête nous espérons que d’autres chemins plus concrets seront explorés afin de résoudre la question de la justice envers les femmes dans l ‘Eglise et la société”, a dit la présidente, Susanna Yoon Soonnyo, dans son discours d’ouverture.

D’autres résolutions incluaient l’établissement de toute urgence d’un comité pastoral spécial ou d’un bureau pour les femmes, sous l’autorité de la Conférence épiscopale catholique de Corée qui se concentrerait sur les problèmes des femmes catholiques en Corée du Sud. Rendant grâce à Dieu d’avoir créé les femmes comme femmes, les participantes ont demandé à l’Eglise de s’ouvrir à une plus grande participation des femmes dans la liturgie et de leur donner davantage d’occasions d’acquérir une formation théologique. Elles s’engagent ellesmêmes à essayer de corriger un patriarcat institutionnalisé, en solidarité avec toutes les femmes, spécialement celles qui ont souffert de ce qu’elles disent être un mal profondément enraciné dans la société.

Les Soeurs de Maryknoll en Corée du Sud et le P. Russel Feldmeier, de Maryknoll lui aussi, ont été récompensés pour leurs efforts en faveur de la théologie féministe et du développement de la spiritualité des femmes grâce à leurs conférences, leurs écrits et leurs différentes activités.

Le comité spécial contre la centrale atomique de Yonggwang à Kwangju a reçu un prix pour sa lutte pour la défense de l’environnement (2).

L’idée de ce festival annuel vient de la communauté des femmes catholiques pour un monde nouveau et de l’Association des supérieures majeures qui, ensemble, avaient animé une rencontre de femmes catholiques pour envoyer un rapport à la quatrième Conférence mondiale des femmes à Pékin en 1995 (3). Des femmes protestantes assistaient à la fête de cette année, dont le professeur Lee Woojung, théologienne féministe, le Révérend Chung Sookja de l’Eglise des femmes de Séoul et Hang MyongHee, dirigeante du Groupe unifié des femmes coréennes.

La communauté des femmes catholiques pour un monde nouveau a été fondée en 1993 pour améliorer la situation des femmes dans l’Eglise et dans la société. Elle a particulièrement oeuvre en faveur des femmes enrôlées de force pour le “confort” des troupes japonaises durant la deuxième guerre mondiale. Elle a aussi publié un livre intitulé: “Pourquoi parlezvous avec elle?”, tiré des ateliers de lecture de la Bible dans une perspective féministe.