Selon le P. Tom Karthikapallil, principal du collège Don Bosco d’Imphal, les anciens du village de Maram se sont réunis dès le lendemain et ont décidé de faire tout ce qui était en leur pouvoir pour aider la police à trouver l’assassin. Le 24 novembre, le P. Manjakunnel a suggéré que des étudiants mécontents pourraient être responsables du meurtre. Il a noté que le P. Nedumattathil avait demandé à quelques élèves de retorner chez leurs parents.
Il faut noter cependant que des groupes armés rebelles de la région ont pris l’habitude depuis plusieurs années d’exiger de l’argent de la part des institutions scolaires (6). En sept ans, le P. Nedumattathil est le troisième prêtre, principal d’école, à être l’objet d’une tentative d’assassinat. Un seul des trois a survécu et travaille aujourd’hui dans une autre région, après avoir changé de nom.
L’association catholique du Manipur a vigoureusement condamné l’assassinat du prêtre au cours de la messe dominicale du 23 novembre à l’église Don Bosco d’Imphal. De son côté, Mgr Henry D’Souza, archevêque de Calcutta, a fait prier 12 000 catholiques, qui participaient à une procession en l’honneur du Christ-Roi, pour le prêtre assassiné et l’Eglise souffrante d’Imphal.
Le provincial des salésiens a annoncé que le prêtre serait enterré à Dimapur, à la frontière de l’Etat du Nagaland, le 25 novembre. Le P. Nedumattathil, âgé de trente-cinq ans, était originaire de l’Etat méridional du Kerala, comme beaucoup de missionnaires travaillant dans le nord et le nord-est de l’Inde.
Dans l’Etat du Bihar, il ne semble y avoir eu aucun progrès dans l’enquête concernant l’assassinat par décapitation du P. A.T. Thomas, dont le corps avait été découvert par ses confrères le 27 octobre. Selon des sources d’Eglise, le prêtre a été tué à cause de son travail parmi les pauvres.
