Devant un représentant du gouvernement, la conférence épiscopale a exprimé le voeu de voir les prêtres quitter le Comité d’union du catholicisme

Selon les sources, les évêques ont répondu que, dans la situation actuelle du pays, dans le cadre de la politique de “dôi moi“, il était plus convenable de laisser aux seuls laïcs le soin de participer à cette association et de la prendre en main. Autrefois, ont-ils ajouté, dans ses diverses branches, on confiait les responsabilités à des personnes ayant acquis des mérites ou possédant des fonctions honorifiques. Aujourd’hui, il faut laisser la place à des personnes spécialisées en ce domaine. Les prêtres et les religieux sont des spécialistes des activités religieuses. Il ne faut pas les utiliser dans d’autres domaines. Les évêques ont fait valoir que c’était là la pensée de Mgr Nguyên Van Binh et que, malheureusement, il était mort sans que son voeu se soit réalisé.

Il faut remarquer que pour s’opposer à la présence de prêtres dans le Comité d’union du catholicisme, les évêques ont repris les paroles mêmes de l’ancien archevêque de Saigon. Celui-ci, lors de la réunion annuelle du Comité d’union du 11 novembre 1993, avait délégué au Comité son vicaire général, le P. Huynh Công Minh, qui y avait exposé son point de vue : “Aujourd’hui, la situation a changé; notre pays s’est engagé dans un processus de renouvellement complet, la situation économique, sociale et politique est en voie de normalisation. C’est pourquoi, l’archevêque désire que les activités du Comité d’union du catholicisme soient elles aussi normalisées, à savoir que nos frères laïcs assument cette tâche et que les prêtres puissent revenir vers les tâches que les laïcs ne peuvent remplir à leur place, c’est–à–dire vers leur ministère sacerdotal” (10). Il est vrai que, depuis cette époque, peu de prêtres ont quitté cette organisation et ce sont eux qui y détiennent tous les postes de responsabilité.