Eglises d'Asie

La Chine presse la Grande-Bretagne de trouver une solution pour 1 200 réfugiés vietnamiens encore à Hongkong

Publié le 18/03/2010




Au début du mois de décembre, lors d’une session du Groupe mixte de liaison sino-britannique, institution mise en place pour superviser le passage de Hongkong à la souveraineté chinoise, la partie chinoise a soulevé une fois de plus le problème des boat-people réfugiés. Les autorités de Pékin ont rappelé la Grande-Bretagne aux responsabilités qui lui incombent en ce domaine. Le chef de la délégation chinoise, Meng Xianying, a déclaré lors d’une conférence de presse : “La partie chinoise regrette que le problème des boat-people réfugiés vietnamiens n’ait pas trouvé de solution complète et approfondie avant le 1er juillet 1997C’est à la Grande-Bretagne, a-t-il insisté, que devrait revenir la tâche de trouver une implantation définitive pour les 1 200 Vietnamiens, admis comme réfugiés, mais se trouvant encore sur le territoire de l’ancienne colonie britannique. “Aussi longtemps que cette question restera sans solution, il reviendra aux Britanniques d’y apporter une réponse complète

Alan Paul, chef de la délégation britannique, a fait remarquer que son pays est très désireux de venir en aide à la Chine pour la solution de ce problème mais que, désormais, souveraineté et responsabilité sur le territoire appartiennent à la Chine. La Grande-Bretagne est disposée à examiner cas par cas chacune des requêtes qui lui seront transmises, mais elle ne saurait procéder à un accueil massif des derniers réfugiés vietnamiens de Hongkong.

A la mi-octobre, lors d’une réunion du Comité exécutif du Haut-commissariat aux réfugiés à Genève, la délégation chinoise avait exprimé la même plainte. Le chef de la délégation avait demandé aux pays concernés d’adopter une attitude plus positive et plus coopérative dans l’accueil des réfugiés encore à Hongkong“. Une semaine auparavant, le chef de l’exécutif de Hongkong avait fait appel à la communauté internationale, à l’Angleterre en particulier : En tant que citoyens du monde, nous avons accompli notre devoir, avait-il déclaré. “Il est temps que cette affaire s’achève d’une façon ou de l’autre(17). Actuellement, environ 1 200 boat-people, classés réfugiés à l’issue du “screening” (Tri) attendent à Hongkong qu’un pays de deuxième accueil veuille bien leur accorder un visa de résident. 800 autres refusent le statut de migrant économique et le rapatriement au Vietnam. 1 000, récemment arrivés, certains déjà expulsés plusieurs fois de Hongkong, seront sans doute rapatriés de force vers le Vietnam.