Eglises d'Asie – Timor Oriental
Mgr Belo demande au gouvernement indonésien d’ouvrir un dialogue avec un nouveau groupe pour la “réconciliation”
Publié le 18/03/2010
Le prélat a estimé que les autorités indonésiennes devraient accepter de parler avec le Mouvement pour l’unité et la réconciliation du peuple de Timor Oriental, fondé en octobre 1997, plutôt que de lancer des anathèmes contre ses membres. S’exprimant devant la presse, le 2 janvier 1998, Mgr Belo a déclaré : “Il n’y a aucune raison de qualifier tout groupe qui n’est pas explicitement approuvé par le gouvernement comme étant anti–gouvernement. J’espère que le gouvernement aura le courage de s’adresser aux chefs de ce mouvement qui ont une noble mission à l’égard de l’ensemble du peuple de Timor Oriental
Le gouverneur pro-indonésien du territoire, Abilio Jose Osorio Soares, s’oppose violemment à ce mouvement pour la réconciliation qu’il accuse d’être anti-indonésien et séparatiste. Affirmant que ses dirigeants sont une menace pour le gouvernement et pour l’unité de l’Indonésie, il demande aux autorités indonésiennes d’interdire le groupe et de prendre des sanctions sévères contre ses membres. Soares est aussi président de la section timoraise du Parti démocrate indonésien et du Forum pour l’héritage de l’indépendance indonésienne.
Pour Mgr Belo, les autorités provinciales de Timor Oriental ne comprennent rien aux motivations du Mouvement pour l’unité et la réconciliation : “Nous ne devrions pas écouter ce que dit un seul parti pour juger ce groupe, sans même parler à ses dirigeantsIl ajoute : “Je ne pense pas que le gouvernement devrait s’opposer aux efforts consentis pour amener la paix et la réconciliation sur ce territoire, à moins qu’il préfère que les habitants de Timor Oriental continuent de se tuer entre eux“.
Manuel Viegas Carrascalao, ancien député provincial et président du Mouvement pour l’unité et la réconciliation du peuple den Timor Oriental, déclare, de son côté, que le mouvement a été établi pour aider le gouvernement à trouver une solution finale de paix à la situation de Timor Oriental : “Nous voulons en terminer avec un conflit qui dure depuis vingt–deux ansEn décembre dernier, les dirigeants du groupe ont rencontré un envoyé spécial des Nations Unies et lui ont demandé “le soutien de l’ONU et son aide pour expliquer la mission de paix du mouvement aux autorités indonésiennes
Manuel Viegas Carrascalao est le frère du diplomate et ancien gouverneur du territoire, Mario Viegas Carrascalao. L’Indonésie a annexé Timor Oriental par la force en 1976. La communauté internationale consière toujours le Portugal comme l’autorité légitime du territoire.