Eglises d'Asie

Au début de l’année 1998, les évêques japonais écrivent aux fidèles de leur diocèse

Publié le 18/03/2010




Dans les messages qu’ils ont adressés à leurs fidèles pour le début de “l’année de l’Esprit-Saintles sujets abordés par les évêques du Japon ont été très divers, mais sont marqués par le même souci de l’étranger et de l’Eglise universelle.

Pensant à la population de plus en plus cosmopolite de son diocèse, Mgr Peter Takeo Okada, evêque d’Urawa, a rédigé son message de Nouvel An en huit langues: chinois, anglais, japonais, coréen, portugais, espagnol, tagalog et vietnamien. Il y souligne que la communauté ecclésiale doit savoir témoigner des “dons de Dieu” dans une société où le nombre des personnes âgées progresse alors que celui des enfants diminue. Il voudrait être assuré que la foi chrétienne est fidèlement transmise aux enfants des étrangers catholiques émigrés au Japon ainsi qu’aux enfants issus des mariages mixtes.

Dans une letttre écrite en octobre dernier, Mgr Stephen Fumio Hamao, évêque de Yokohama, a demandé aux fidèles de se donner, en 1998, les moyens d’aider les étrangers catholiques présents sur le diocèse. La lettre aborde tour à tour les échanges entre étudiants coréens et japonais, que l’évêque voudrait encourager, les problèmes des migrants dont il compte s’entretenir avec les évêques philippins et la formation des prêtres missionnaires.

Les fidèles du diocèse de Nagoya ont reçu de leur évêque, Mgr Augustin Junichi Nomura, une lettre ayant pour thème L’EspritSaint travaille dans le coeur des jeunes.” L’évêque s’y préoccupe des jeunes éloignés de l’Eglise. Ceux-ci n’ont pas besoin de condamnation mais au contraire de confiance.

Dans le diocèse d’Osaka, Mgr Leo Jun Ikenaga a rappelé son peuple à son devoir missionnaire et lui a demandé de se préoccuper des étrangers catholiques toujours plus nombreux. Comme dans les quatre diocèses précédents, les catholiques d’origine étrangère en progression constante y sont beaucoup plus nombreux que les catholiques japonais. L’évêque s’est aussi réjoui des progrès accomplis dans le regroupements des paroisses, du nombre grandissant des laïcs bénévoles et de la bonne fréquentation des cours bibliques.

A Nagasaki, Mgr François-Xavier Kaname Shimamoto remercie ses diocésains pour leur célébration exemplaire du quatre centième anniversaire de la crucifixion des 26 martyrs. Si, au Japon, la liberté religieuse est aujourd’hui garantie, il n’en reste pas moins que les catholiques ont toujours à lutter contre le matérialisme et l’indifférence religieuse. Les fidèles de Nagasaki, ce bastion du catholicisme au Japon, doivent donc être forts dans leur foiet capables de la transmettre aux autres.”

A Kagoshima, c’est la construction de la cathédrale qui, selon le message de nouvel an de son évêque, Mgr Paul Shinichi Itonaga, est l’objectif de cette année 1998. Elle préparera le 450ème anniversaire de l’arrivée de Saint François-Xavier dans cette ville en 1549. Un anniversaire d’une extrême importance pour tout le Japon mais encore davantage pour le diocèseécrit-il. Il demande aussi à ses diocèsains d’inviter les chrétiens des autres Eglises à se joindre à eux en 1999.

Le trop petit nombre des vocations tant sacerdotales que religieuses est au centre du message de Mgr Bernard Toshio Oshikawa, le nouvel évêque de Naha, sur l’île d’Okinawa à l’extrême sud du Japon. Il demande que l’on prie à cette intention. Il pense à la création d’un jour anniversaire qui commémorerait à la fois les martyrs d’Okinawa au 17ème siècle, la réouverture de la mission au 19ème par les prêtres des Missions Etrangères de Paris et la mort de tous les prêtres des armées américaines et japonaises durant la deuxième guerre mondiale.