Eglises d'Asie – Indonésie
Jakarta ferme ses portes aux demandeurs d’emploi et aux indésirables
Publié le 18/03/2010
L’administration urbaine effectue aussi actuellement un certain nombre de rafles visant des catégories de personnes jugées indésirables. Celles-ci sont ensuite envoyées dans des centres de réhabilitation ou expulsées vers leurs villes d’origine. Selon l’article, plus de 600 personnes, parmi lesquelles des travestis, des prostituées, des résidents illégaux et des truands, ont été arrêtées le mois dernier à ce titre. Les Indonésiens sont obligés par la loi de présenter une carte d’identité émanant de l’administration locale et de signaler leur présence dans les autres villes si leur séjour dépasse 24 heures.
L’adjoint au gouverneur de Jakarta, Abdul Khafi, a assuré que ces mesures étaient nécessaires si l’on voulait que Jakarta, une ville de plus de dix millions d’habitants, puisse faire face à la profonde crise économique qui sévit aujourd’hui. “Jakarta, a-t-il affirmé, appartient à chacun, mais sa capacité d’accueil est limitée … Avec ces mesures de contrôle, nous espérons que la démographie sera contenue à un niveau raisonnable“.
Le nombre d’habitants de Jakarta ayant perdu leur emploi avec la récente crise économique est estimé aujourd’hui à 900 000. On pense que pour l’Indonésie toute entière, le nombre de chômeurs dépassera cette année la barre des quatorze millions. Malgré cela, certains groupes s’opposent à la politique actuelle des autorités indonésiennes. Le syndicaliste et militant des droits de l’homme, Bomer Pasaribu, a récemment demandé au gouvernement de ne pas fermer Jakarta aux demandeurs d’emploi, affirmant que les mesures prises seraient inefficaces et que de, toute façon, elles sont contraires aux droits de l’homme. Il a insisté : “C’est leur estomac qui les pousse à venir à Jakarta