Eglises d'Asie

Les chances de l’évangélisation en Chine selon le cardinal Sin

Publié le 18/03/2010




Le 22 janvier 1998, dans le cadre de la préparation du synode des évêques d’Asie qui aura lieu en avril prochain, le cardinal Jaime Sin a publié un communiqué où il affirme mettre tout son espoir dans les progrès de l’évangélisation en Asie, une évangélisation qui ne fait que débuter et qui ne pourra se réaliser que dans le dialogue et la réconciliation. Il a tenu à illustrer son propos en s’appuyant sur l’exemple de la Chine. Se présentant comme le fils d’un immigré venu de la Chine du sud aux Philippines, il s’est dit convaincu que la mission de l’Eglise en Chine ne pourra s’appuyer que sur le service et l’esprit de collaboration.

Sur l’état de la Chine aujourd’hui, il a noté qu’à côté des rapports relevant la progression du matérialisme et de l’esprit de consommation au cours des dernières années, il avait aussi entendu beaucoup de récits mettant en relief l’intensité des aspirations du peuple à la recherche d’un sens de la vie et, littéralement, affamé de Dieu. Des experts lui ont affirmé que la future mission en Chine dépendra de la façon dont l’Eglise saura mener un dialogue honnête, ouvert et constructif avec les autorités civiles, aussi bien qu’avec les divers secteurs divisés de l’Eglise dans ce pays. A ce propos, il a ajouté : J’ai un immense espoir que les relations entre ce que l’on appelle le secteur clandestin et le secteur patriotique de l’Eglise vont grandir et s’approfondir Certes, le gouvernement chinois a le pouvoir de souffler le chaud et le froid dans son propre pays, mais je vois aussi l’Esprit de Dieu en oeuvre dans les esprits et les coeurs, préparant la voie pour une rencontre plénière dans un temps à venir

Faisant remarquer que la majorité de la population chinoise n’avait jamais entendu parler du Christ et de son Eglise, il a conclu qu’il s’agissait là d’un grand défi pour l’Eglise et chacun de nous.

Le cardinal Sin a toujours porté un grand intérêt à l’Eglise de Chine. En 1984, sur l’invitation des “Amitiés chinoises avec les pays étrangers”, il avait effectué un voyage en Chine. Il y était retourné en 1987 pour recevoir le titre de docteur honoraire de l’université de Shanghai. Le cardinal est supérieur fondateur de la société missionnaire Lorenzo Ruiz, société diocésaine préparant des prêtres philippins d’origine chinoise pour la mission au sein du peuple chinois.