Eglises d'Asie

Pas de candidat officiel de l’Eglise catholique aux prochaines élections présidentielles

Publié le 18/03/2010




Il a été question des prochaines élections au cours de la réunion de la Conférence épiscopale qui s’est déroulée du 29 au 31 janvier à Tagaytay, au sud de Manille. Mais il semble bien qu’aucun consensus ne se soit dégagé de l’assemblée et que l’Eglise catholique des Philippines n’aura pas de candidat officiel au poste de président de la République. Commentant cette indécision épiscopale, Mgr Francisco Claver a fait état des résultats d’un sondage mené auprès de certains “décideurs” du pays, laissant apparaître que leurs voix se disperseront sur sept candidats. Il en a conclu : “Si le choix des personnes les plus cultivées et les plus conscientes du pays se dispersent ainsi, comment l’Eglise pourrait-elle avoir un candidat officiel ?” L’évêque auxiliaire de Manille, Mgr Teodoro Bacani, a fait, pour sa part, remarquer : “Apparemment, il existe des gens qualifiés pour ce poste (de président), mais nous ne les avons pas désignés”.

Le communiqué final (10) s’est, par conséquent, contenté de donner des conseils à la fois moraux et techniques et de souligner les responsabilités assumées par les citoyens dans ce vote. Selon les évêques, dans ces élections, les citoyens philippins devraient donner la priorité à l’honnêteté. Nous demandons aux électeurs de ne pas accepter l’argent de ceux qui veulent acheter leurs voix, mais de refuser catégoriquement ces propositionsLe communiqué s’est montré extrêmement sévère à ce sujet: Si notre vie est misérable, si nous souffrons aujourd’hui de crises économique, sociale et politique, c’est largement de notre faute. Nous récoltons ce que nous avons semé“.

Les évêques ont aussi rappelé les critères qui devraient guider le choix d’un candidat, critères qu’ils avaient déjà énoncés dans leur document sur la politique (11). Ils ont insisté sur la compétence que devrait déjà avoir manifesté le candidat. Faisant allusion aux candidats s’étant acquis une certaine popularité comme artistes de cinéma, athlètes ou encore politiciens à grand talent oratoire, ils ont souligné que ce sont les oeuvres effectivement accomplies qui comptent et non la popularité.