Eglises d'Asie

Une organisation catholique internationale livre son commentaire de l’affaire Balasuriya

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué publié le 5 février dernier, le “Mouvement catholique international pour les affaires intellectuelles et culturelles – Pax Romana” vient de faire connaître un certain nombre de commentaires critiques concernant la condamnation par Rome et ensuite, la réconciliation du théologien srilankais, le P. Tissa Balassuriya (13). Tout en se réjouissant de sa réconciliation avec les autorités romaines le 15 janvier dernier, le mouvement catholique suggère que c’est la très faible représentation de l’Asie dans les congrégations romaines qui pourrait bien être à l’origine de l’incompréhension qui a créé l’affaire Balasuriya.

Très certainement, affirme le communiqué, le rôle de la Congrégation de la doctrine de la foi, à savoir sauvegarder l’intégrité de la foi, est extrêmement lourd et peu enviable. Néanmoins le manque de représentants de l’Asie au sein de cette congrégation semble avoir contribué au malentendu qui a régné autour de cette affaire“. L’organisation suggère qu’une représentation élargie de l’Asie et l’Afrique au sein des institutions du Saint-Siège pourrait aider à éviter que pareille situation ne se renouvelle dans le futur.

Examinant ensuite les procédures suivies par la Congrégation pour la doctrine de la foi, le communiqué s’étonne que les règles qui les régissent n’aient jamais été publiées par le Saint-Siège. Il s’inquiète des procédures extra-judiciaires qui ont été employées dans le cas du P. Balasuriya, aussi peu conformes à la loi de l’Eglise qu’aux critères de la justice naturelle généralement acceptés aujourd’hui.

Malgré la souffrance causée par l’excommunication du prêtre srilankais durant un an, le mouvement “Pax Romana” se réjouit du bien qui a pu résulter de la discussion de certaines questions théologiques et canoniques soulevées par le livre du prêtre. Ce sont, par exemple, celles qui concernent l’inculturation, l’approche de l’évangélisation en Asie, les droits de l’homme. Le communiqué plaide pour l’instauration d’un dialogue théologique en Asie qui soit animé par la liberté d’expression et l’imagination théologique. Il espère que le Synode des évêques d’Asie qui va avoir lieu en avril et mai constituera une bonne occasion de le mettre en pratique.