Eglises d'Asie – Philippines
Catholiques et taoïstes se rencontrent dans leur recherche d’unité et d’harmonie
Publié le 18/03/2010
A côté de Mgr Capalla, responsable de la Commission épiscopale du dialogue interreligieux (ECID) et organisateur de la rencontre, étaient présents entre autres, le grand maître taoïste Wong Sengtian, du temple Sheng Lian Shian Cho de Quezon, et Stephen Lo, du Mouvement international des Focolari, de Hongkong.
Pour le grand maître Wong, il est temps de “retrouver” une vie en harmonie avec la nature. “Le Tao (la voie) du Taoïsme, a-t-il dit, est une route, un sentier, une rue vers la lumièreCitant l’ancien philosophe chinois Lao-tseu et son classique “Tao te ching” sur la vertu du tao, Wong a dit souhaiter voir chez le peuple le goût de la vie simple et calme et la recherche de la lumière spirituelle. “Il serait bon que l’humanité suive l’enseignement de Lao–tseu qu’on pourrait qualifier de bon chemin. Beaucoup, hélas, suivent aujourd’hui le mauvais qui consiste tout simplement à exploiter les ressources naturellesa affirmé Wong en dialecte chinois du Fujian.
Par l’intermédiaire d’un interprète, Stephen Lo, quant à lui, a reconnu que chrétiens et taoïstes étaient à la recherche de leurs racines et du plan de Dieu pour chaque individu mais que leurs compréhensions respectives de Dieu et de son plan étaient différentes. “Les chrétiens croient que c’est dans une relation intime avec un Dieu personnel que se trouve le fondement de toute véritable harmonie” et que cette relation est la base “de toute vraies relations des homme entre eux et avec le monde.” Ajoutant que la charité est indispensable pour d’harmonieuses relations avec les autres, Lo a appelé tous les participants à tout faire pour aimer leur prochain. “Cela signifie aimer sans discrimination mais aussi aimer le premier, sans attendre que l’autre fasse le premier geste, aimer chacun comme soi–même“, a-t-il ajouté.
Cette rencontre, intitulée “Un appel à l’unité: perspective taoïste et chrétienne,” avait attiré entre autres une vingtaine de laïcs philippins en quête de connaissance sue le “feng shui“, une forme traditionnelle chinoise de géomancie utilisée pour créer l’harmonie entre les forces de la nature.
Ce dialogue du 1er février faisait partie d’une série organisée par l’ECID pour promouvoir une meilleure compréhension entre les religions. C’est en 1997 qu’avait eu lieu la première rencontre des évêques avec les bouddhistes et un peu plus tard avec les spécialistes religieux de l’islam.