Eglises d'Asie

Amnesty International ne constate aucune amélioration dans le respect des droits de l’homme

Publié le 18/03/2010




La situation des droits de l’homme au Timor Oriental ne montre aucun signe d’amélioration. Au contraire, les autorités indonésiennes semblent plutôt durcir leurs positions contre les dissidents. C’est ce qu’indique un rapport International publié la semaine dernière à Bangkok. Les trois pages du rapport disent que les forces de sécurité de l’Indonésie torturent les détenus et procèdent à des exécutions extra-judiciaires « dans une presque totale impunité. Les observateurs estiment que plus de 280 personnes, y compris des militants pacifistes, ont été soumis à des détentions arbitraire de courte durée au cours de l’année écouléesignale le rapport, qui ajoute que ce genre de détention est d’ordinaire « incommunicado »Le risque de torture et de mauvais traitements demeure quelque chose d’habituel au Timor Oriental, surtout durant la période de détention incommunicado

Le rapport remis aux journalistes, qui doit préparer la rencontre Asie-Europe (ASEM) à Londres le mois prochain, révèle que des détenus subissent « passages à tabac, électrocutions et autres formes de torturesIl affirme que les plaintes pour violations des droits de l’homme sont rarement vérifiées par les autorités qui, la plupart du temps, ignorent les conclusions de la commission indonésienne des droits de l’homme récemment établie.

Il existe un mouvement armé d’indépendance sur le territoire. Mais, affirme Amnesty International, la plus forte opposition contre le gouvernement indonésien est non violente, une résistance souterraine organisée par des civils. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées au cours de l’année dernière, certains l’ont même été pour résistance non violente, affirme Amnesty International. Deux personnes ont été condamnées à mort en décembre pour avoir participé à une embuscade contre un camion militaire qui aurait fait 17 morts. C’est la première fois qu’une sentence de mort était appliquée au Timor Oriental. « Tout ceci suggère un durcissement de l’Indonésie à l’encontre du mouvement timoraisdit le rapport. « Amnesty se sent concernée par ces procès qui ne se sont pas conformé au droit international, garantie d’une justice impartiale

Amnesty veut faire appel aux Etats membres de l’ASEM pour leur demander la libération des prisonniers politiques, un libre accès des observateurs des droits de l’homme, l’établissement d’un comité indépendant de vigilance et l’arrêt immédiat des tortures. L’ASEM réunit les membres de l’Union européenne et de l’Asean.