Eglises d'Asie

Après les incidents de Thông Nhât, un homme est condamné à trente mois de prison pour avoir troublé l’ordre public

Publié le 18/03/2010




Le tribunal populaire du district de Thông Nhât dans la province de Dông Nai vient de condamner à trente mois de prison, Nguyên Van Phuong, âgé de 38 ans, accusé d’avoir troublé l’ordre public à l’intérieur du district. Selon les rapports produits au tribunal, il aurait été exaspéré par les mauvais traitements que le maire du village aurait fait subir à un homme.

La police, ainsi que les représentants de la justice, ont nié que le procès de cet homme soit en rapport avec les émeutes des 7, 8 et 9 novembre 1997 au cours desquelles des dizaines de milliers de catholiques avaient protesté contre la réquisition de terres appartenant à la paroisse de Tra Cô (24). Pourtant, des observateurs font remarquer que l’accusation portée contre Nguyên Van Phuong concerne des activités qui se sont déroulées devant les locaux du Comité populaire, tout comme les protestations des paroissiens de Tra Cô, et à la même époque.

Quelques jours plus tôt, l’agence Reuters (25) avait aussi rapporté l’arrestation de 9 personnes ayant pris part aux manifestations violentes qui s’étaient déroulées, deux mois après celles de Thông Nhât, en janvier 1998, dans la même province, sur la route nationale, à Long Binh (26). Les protestations avaient été provoquées par la tentative de l’armée d’expulser certaines personnes habitant sur des terrains attenant à une base militaire et considérés comme propriétés militaires. Ces personnes parmi lesquelles se trouvent 7 femmes ont été jugées par le tribunal populaire de Thông Nhât et condamnées à des peines qui vont de 16 mois à quatre ans de prison pour trouble de l’ordre public.

Selon un fonctionnaire, au cours des protestations de Long Binh de janvier dernier, certains manifestants se seraient introduits dans la base militaire du 22ème régiment d’infanterie, où ils auraient pris en otage l’adjoint au commandant et déchiré un drapeau national. Ils devraient être jugés prochainement par un tribunal militaire.