Eglises d'Asie

Un religieux fonde une coalition politique destinée à faire pièce aux deux principales candidatures à la présidence

Publié le 18/03/2010




Moins de trois semaines avant les élections générales de Philippines, un frère des écoles chrétiennes, Rolando Dizon, a organisé une troisième force politique destinée à faire pièce aux deux principales candidatures actuelles aux présidentielles. Selon le religieux enseignant, c’est le rejet conjoint du candidat de l’administration, Jose de Venecia, et de son concurrent, le vice-président Joseph Estrada, qui constitue le point commun des divers groupes qui se sont associés dans le mouvement que le frère a fondé à Bacolod.

Ce serait une véritable vague de fond qui pousserait aujourd’hui diverses associations à se joindre à ce mouvement qui s’appelle “Initiative LORD“, sigle composé à partir des initiales des noms des quatre candidats à la présidence soutenus par le mouvement : Alfredo Lim, Emilio Osmena, Raul Roco, et Renato De Villa. Les groupes associés au mouvement seraient au nombre d’une cinquantaine. Ils forment une coalition dont chacune des composantes soutient un des quatre candidats, mais a conscience que si ceux-ci font campagne séparément, ils sont assurés de l’échec.

Cependant, la situation s’est aujourd’hui compliquée puisque, à l’inverse des mousquetaires, les quatre candidats du LORD ne sont plus que trois. Après une “réunion exploratoire” qui a eu lieu le 18 avril, le frère Rolando Dizon a informé l’opinion publique que le mouvement n’accordait plus son soutien qu’à trois candidats seulement. Selon ses propres déclarations, Paul Roco s’est retiré parce qu’il apparaissait que le mouvement se préparait à promouvoir la candidature présidentielle d’Alfredo Lim.

Quoi qu’il en soit, lors de la réunion du 18 avril, il a été décidé que les trois forces du mouvement se rallieraient à une double candidature pour la présidence et la vice-présidence, candidatures choisies grâce à des sondages, les autres critères de choix, comme par exemple l’analyse des plateformes politiques n’étant pas quantifiables.

Des critiques ont été adressées au frère Dizon, lui reprochant de s’être lancé dans une action politique partisane. Il a répondu que la fondation de ce mouvement était une initiative personnelle et qu’elle n’engageait en aucune manière ni l’Eglise ni sa communauté des frères des Ecoles chrétiennes.