Eglises d'Asie

Asie Centrale : au Turkmenistan comme en Ouzbekistan, la reconstruction de l’Eglise est bien engagée

Publié le 18/03/2010




Au synode d’Asie qui se tient à Rome, les représentants des missions catholiques du Turkmekistan et de l’Ouzbekistan ont rendu compte des lents mais solides progrès accomplis dans la reconstruction de l’Eglise dans les républiques d’Asie Centrale après la fin du régime soviétique.

En Ouzbekistan, d’après le Père franciscain Krzysztof Kukulka, supérieur “sui juris” (autonome) de la mission, l’Eglise a été officiellement reconnue par l’Etat en 1991 après prés de 60 ans de clandestinité et de silence. Dans la capitale, la petite communauté survivante de 20 catholiques est forte maintenant de 3 000 fidèles déclarés, divisée en trois paroisses avec trois prêtres, un frère et quatre soeurs de la Congrégation des missionnaires de la Charité, a déclaré le Père Kukulka dans son intervention du 2 mai devant l’Assemblée spéciale du Synode.

Les églises ont été rendues mais en ruines, témoigne-t-il, précisant que, pour ce travail de reconstruction, la mission ne possède ni les finances ni les ressources humaines nécessaires. Tout dépendra de l’aide reçue des Eglises d’Europe et d’Amérique du Nord et cela pour longtemps encore.

Pour le Turkmenistan, c’est le P. Andrzej Madej, Oblat, qui s’est exprimé devant le Synode, en expliquant que la mission y avait débuté par des contacts oecuméniques avec les Eglises orthodoxes et protestantes pour essayer de retrouver et visiter les familles catholiques. De nombreuses occasions de contacts avec les musulmans sont possibles, dit-il, dans ce pays où l’islam est la religion dominante comme dans toute l’Asie centrale, quoique, au Kazakhstan, musulmans et russes orthodoxes soient à égalité.

Les deux missionnaires, le P. Kukulka et le P. Madej, ont souligné qu’au Turkmenistan comme en Ouzbekistan, les Eglises, surtout dans les deux capitales, travaillaient avec les catholiques étrangers.