Eglises d'Asie

Le 1er mai, travailleurs et syndicalistes catholiques ont manifesté

Publié le 18/03/2010




Venus de toute l’île, les catholiques étaient environ 2 000 à participer au plus grand rassemblement qui ait jamais eu lieu à Taipei à l’occasion de la Journée internationale du travail pour demander une amélioration des condition ouvrières et une société meilleure. Au total, ce sont plus de 20 000 manifestants qui ont envahi les rues de la ville.

Les membres du Centre catholique “Espoir des travailleurs” ont marché avec les autres manifestants, sous une pluie battante, du Memorial hall de Chiang Kai-shek jusqu’au Conseil exécutif du gouvernement à Taipei, pour affirmer leur Vision d’une nouvelle société“, thème de cette manifestation du Premier Mai, cette année.

Le rassemblement, organisé par l’Association des entreprises nationales, comprenait travailleurs locaux, travailleurs étrangers, syndicalistes, aborigènes, étudiants, écologistes et autres participants appartenant à plus de 400 organisations en lutte pour toute une série de revendications. Les organisateurs ont publié un manifeste affirmant que la privatisation des compagnies gouvernementales était, en fait, une exploitation des travailleurs. Les manifestants demandaient aussi plus de travail, de bonnes condition de sécurité, une distribution équitable des richesses, une plus grande participation dans l’éducation comme en politique. Ils manifestaient contre le chômage, les consortium financiers, les hommes d’affaires, les politiques monétaires, les risques du travail et l’inflation.

Les travailleurs étrangers migrants protestaient contre les frais élevés exigés par les bureaux de placement et les conditions inhumaines du travail, spécialement dans les usines et les chantiers de construction, et demandaient que leur dignité soit respectée. Les représentants des groupes aborigènes protestaient, quant à eux, parce que les travailleurs migrants leur prennent les travaux subalternes, comme la pêche ou la construction, qui leur sont réservés depuis toujours. Bienvenue aux travailleurs étrangers ! Le problème, ne vient pas d’eux mais du gouvernement qui impose son systèmeexpliquait le représentant des Puyuma. Les représentants du gouvernement disent, de leur côté, qu’ils sont prêts à négocier avec les travailleurs et qu’un forum s’ouvrira dans un mois.