Eglises d'Asie

Synode : les délégués ont souhaité davantage de décentralisation particulièrement dans le domaine du dialogue interreligieux

Publié le 18/03/2010




Selon les déclarations de Mgr Oscar Cruz, secrétaire général de la FABC, le 6 mai dernier, les résultats les plus visibles du synode concerneraient les relations entre les Eglises d’Asie et la Curie romaine. Un grand nombre d’interventions de délégués à l’Assemblée spéciale du synode des évêques d’Asie ont, en effet, réclamé une décentralisation de l’autorité, “encore plus de décentralisation”, a souligné l’archevêque. Commentant ces réclamations quelquefois très directes, l’archevêque a fait remarquer que les délégués asiatiques au synode semblent avoir adopté une attitude occidentale, “franche et ouverte”, plutôt que l’approche indirecte des problèmes chère à l’Asie.

En Asie, le principe de décentralisation est plus particulièrement susceptible de s’appliquer dans le domaine du dialogue interreligieux et de l’inculturation, fait remarquer le secrétaire de la FABC. Le continent asiatique étant la patrie de toutes les grandes religions, l’orientation qui anime l’Eglise en Asie aujourd’hui la pousse à confier le dialogue interreligieux aux soins des Eglises locales. Mgr Cruz a aussi ajouté que partout en Asie, sauf sans doute aux Philippines, le domaine des relations interreligieuses était plus important et plus actif que celui des relations oecuméniques avec les confessions chrétiennes.

Le secrétaire de la FABC a insisté dans son interview sur la familiarité et la parenté spirituelle qui unissaient aujourd’hui les divers responsables des Eglises d’Asie réunis au synode et sur l’influence de la FABC dans la création d’une conscience commune d’appartenir à une même famille. Les diverses voix asiatiques qui se sont fait entendre au synode se sont presque toutes référées à cette nouvelle manière d’être l’Eglise, fondée sur la communion et la participationélaborée au sein de la FABC. Il est apparu évident que les évêques d’Asie se connaissent les uns les autres et se considèrent comme étant entre eux. Cela tient pour une part à la “nouvelle façon d’être l’Eglise” et donc se rattache à l’initiative de la FABC, dont on commence à reconnaître l’influence.

L’évêque a fait remarquer que la FABC était déjà allée très loin dans la discussion de beaucoup de sujets qui ont été débattus au synode, certains d’entre eux comme le statut de disciple ou encore le service de la vie ayant été même les thèmes de diverses assemblées de la FABC. Naturellement, a ajouté Mgr Cruz, le synode est le synode, avec le SaintPère et de nombreuses solennités, mais dans la plupart des débats la FABC l’avait précédé ; ce qui prouve que celleci est allée sur une bonne voie“.

Le secrétaire de la FABC qui est aussi président de la commission synodale a révélé que cette commission allait préparer un communiqué public qui concluerait le synode, alors que le pape Jean-Paul II prendrait en compte les procès-verbaux des séances afin de préparer une exhortation post-synodale, qui sera sans doute publiée lors d’une visite en Asie en 1999.