Eglises d'Asie – Divers Horizons
Hongkong : fermeture du dernier camp de demandeurs d’asile vietnamiens
Publié le 18/03/2010
Déjà au début de l’année, la partie nord du camp de High Island avait été fermée et la population du camp était alors passée à 900 pensionnaires. Seules deux sections du camp et une unité de sécurité restaient en activité. La fermeture totale du camp permettra d’économiser la somme de 60 millions de dollars qu’il fallait dépenser chaque année pour le faire fonctionner.
Désormais le nombre de Vietnamiens à Hongkong s’établit aux alentours de 2 200. 1 150 ont obtenu le statut de réfugié mais n’ont pas encore obtenu d’accueil définitif dans un pays tiers. 660 sont des boat–people : arrivés à Hongkong depuis quelques années, ils n’ont pas obtenu le statut de réfugié à l’issue de la procédure du “screening” (tri) mise en place par les services d’immigration de Hongkong. Enfin, 350 sont des immigrants illégaux, arrivés récemment, destinés à une expulsion prochaine. L’adjoint au secrétaire d’Etat à la sécurité, Sally Woong, a déclaré après la fermeture du camp que le gouvernement continuerait ses efforts pour donner un règlement satisfaisant aux problème des Vietnamiens réfugiés à Hongkong. Malgré ses promesses, l’ancienne administration n’avait pas réussi à le faire avant le retour de Hongkong à la Chine continentale.
Depuis le début de l’arrivée des demandeurs d’asile vietnamiens à Hongkong, après la prise de pouvoir des communistes dans le Sud-Vietnam, 143 500 ont pu s’installer dans un pays d’accueil définitif. 70 000 ont été rapatriés sur le Vietnam, sans avoir pu obtenir le statut de réfugié. C’est en 1991, que les pensionnaires des camps auront été le plus nombreux. Plus de 64 300 demandeurs d’asile se trouvaient alors dans les divers camps de détention dispersés à travers tout le territoire. A plusieurs reprises, surtout depuis la mise en place de la politique du rapatriement forcé, la tension est dangereusement montée dans certains camps où ont eu lieu de véritables émeutes et des tentatives d’immolation volontaire. Les autorités du territoire ont été plusieurs fois sévèrement critiquées pour avoir utilisé les gaz dans des baraquements où se trouvaient des femmes et des enfants.